Nouvelle Zélande

6 janvier 2014 : Nouvelle Zélande – Auckland

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5 – 6 janvier 2014 : « Les vacances dans le voyage »

Le trajet est long jusqu’en Nouvelle-Zélande. Nous appréhendons un peu car Clément se montre parfois insupportable ces temps-ci…

En fin de compte, tout se passe pour le mieux. Thomas, qui n’a presque pas dormi pour permettre à Clément d’être bien installé, il ne cesse de le féliciter pour son comportement exemplaire. Moi, j’ai pu dormir quelques heures.

J’apprécie de plus en plus les trajets en avion. Les paysages vus du ciel sont superbes : eau turquoise, terres verdoyantes…

En arrivant dans le hall de l’aéroport, nous découvrons des personnes aux chemises à fleurs, ambiance vacances (nous sommes en pleins congés d’été), c’est cool ! Serions-nous arrivés à Hawaii ? Ou en Australie ?… Lorsque nous étions venus en Nouvelle-Zélande (il y a presque 10 ans déjà !!!!), c’était l’hiver dans le pays, ce qui nous a laissé une image bien différente.

Nous prenons la navette jusqu’au centre-ville pour rejoindre notre hôtel. Une multitude de restos chinois et japonais bordent la route. Au moins on ne sera dépaysés ! En marchant jusqu’à notre hébergement, Thomas et moi sommes marqués par le changement radical de culture. C’est l’été, la fête, la plage… On n’est plus en voyage mais en vacances ! Par contre, les occidentales en mini-jupe ou mini-short me paraissent vulgaires, elles ont beaucoup moins de finesse, de charme que les japonaises. Et les hommes aussi, ils sont moins élégants. Je n’aurais jamais cru m’arrêter sur ce genre de détails futiles et pourtant ça me saute aux yeux ! Moi qui pensais qu’au retour du voyage, je reviendrai à l’essentiel, à la simplicité, je me surprends à rêver de jolis vêtements, jolies chaussures, jolie coiffure, maquillage discret… Ahhhh !!!

Vers 17h, nous arrivons dans la chambre en pleine forme. C’est après le bain que la fatigue se fait ressentir. Il faut pourtant aller dîner. Nous nous rendons au port, face au bateau de la Coupe de l’America nous mangeons un repas aux saveurs familières, ça change !

Le 7 Janvier, « Il l’embrasse sur la bouche et elle lui crie des « je t’aime »

Nous nous réveillons vers 11h Clément et moi.

Les principaux sites à visiter à Auckland sont la Sky Tower mais nous sommes juste à côté et le panorama ne m’intéresse pas énormément. Ensuite, le musée d’Auckland est un incontournable, je l’ai visité lors de notre précédent séjour mais il fait trop beau, ce serait dommage de ne pas en profiter. Sinon on peut admirer la vue d’Auckland depuis le Mont Eden en gravissant le volcan. Enfin, on peut prendre le ferry et faire un tour dans la baie ou se rendre dans les îles. Nous choisissons la dernière option. La promenade en ferry est sympa, 3/4 d’heure plus tard, nous arrivons sur Waiheke Island. L’île est grande et réputée pour ses vignes. On néglige volontairement ce dernier point, j’ai trop abusé du saké et de la Sapporo ! Nous nous engageons sur un sentier côtier peu fréquenté. Le paysage est paradisiaque : eau turquoise, végétation caractéristique de la Nouvelle Zélande telle que la fougère. On aperçoit même des moutons. Quelques maisons contemporaines aux baies vitrées et aux jardins démesurément grands surplombent la côte. Au loin, l’ombre des buildings d’Aukland et de la Sky Tower se dessine. On est mieux ici.

De retour à la ville, nous nous arrêtons dîner dans un resto thaï. Le menu enfant n’est composé que de poulet ou poisson frits et frites. Hier soir, nous avons pris une entrée traditionnelle à Clément, ce soir on cède : beignets de poisson et frites. Pas possible de remplacer les frites par du riz…

Une employée tombe sous le charme de Clément. Elle finit même par s’installer sur une chaise à côté de lui pour jouer ensemble. En partant, il lui fait un bisou sur la bouche et elle lui crie des « je t’aime » ! La première amoureuse de notre progéniture sera donc néo-zélandaise d’origine thaïlandaise d’une quarantaine d’année. Ça promet…. Elle insiste pour qu’on revienne manger ici.

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10 janvier 2014 : Te Anau

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Le 8 janvier 2014. Le jour où j’ai cru mourir…

Nous prenons l’avion en direction de l’île du Sud : une ville appelée Queenstown au bord du lac Wakatipu. Nous allons atterrir et admirons la vue. L’avion approche dangereusement (à mon avis) les montagnes. Il n’est pas stable. J’ai hâte de descendre de l’engin. D’habitude j’apprécie mais aujourd’hui, je ne suis pas sereine. Clément dort tranquillement sur nos genoux. On se rapproche d’un grand lac, la ville qui le borde ressemble à la description de Queenstown. Pourquoi on n’atterrit pas ? L’avion vire à gauche et quelques minutes plus tard, c’est le même paysage qui se présente à nous. L’avion se faufile à travers les sommets en nous secouant, on se croirait dans un bateau un jour de grosse houle. Je suis de plus en plus tendue… Et l’avion fait demi-tour encore une fois ! Je ne suis pas sure que mes nerfs résisteront à une troisième tentative d´atterrissage… Le pilote nous annonce (enfin ce que Thomas a compris et que nous avons fait confirmer par une hôtesse), les conditions météorologiques ne permettent pas à l’avion de se poser à Queenstown, nous devons aller à Christchurch. Mais à quelle heure arriverons-nous à Queenstown et comment ?… Une voiture de location nous y attend et Avis ferme à 17h… De plus nous avons réservé un B&B dans une ferme à 1h30 de route de Queenstown. Nous n’y serons jamais ! Et moi qui motivais Clément en lui parlant des poules, des moutons et des cochons que nous verrons en fin de journée !…  (Et combien va nous coûter cette histoire ????)

Arrivés à Christchurch, nous devons patienter un long moment avant d’être renseignés. Nous avons deux options : prendre un car jusqu’à Queenstown (6 heures de route donc arrivée vers minuit) ou dormir sur place avec l’hébergement à nos frais. Au départ nous choisissons la première solution sauf que nous n’aurons pas la voiture et comment allons-nous trouver un hôtel à minuit en sachant que Queenstown est une ville très prisée en cette saison ?… L’hôtesse nous propose donc un hébergement à proximité de l’aéroport et de prendre l’avion demain à 11h30. Avec Clément, cette option nous paraît plus raisonnable. Sauf que la nuit d’hôtel est à nos frais et qu’il ne reste qu’une seule chambre à 230 $ (140€) la nuit !!! Si l’on ajoute à cela la nuit à la ferme perdue et le petit déj à l’hôtel car j’imagine que nous ne trouverons pas de supermarché près de l’aéroport… Ahhh ! J’ai quand même obtenu des tickets pour acheter de quoi manger ce soir dans le car (quelques club sandwichs mauvais, un carrot cake et une banane), c’est toujours ça d’économisé ! (On va dire que dans le couple, je suis la radine et l’écolo et Thomas privilégie notre sécurité et notre bien-être, surtout pour Clément). Nous partons en direction de l’hôtel qui n’est pas tout proche. Dehors il fait nettement plus frais qu’à Auckland. Un peu pressés par le temps et surtout contrariés, nous ne pensons pas à nous couvrir tout de suite. Chemin faisant, un chauffeur nous interpelle, il nous attendait à l’aéroport pour nous accompagner à l’hôtel ! (On a dû rater un épisode dans les explications de l’hôtesse !…). Il arrive à temps car les sacs sont lourds et encore plus quand la motivation n’est pas au rendez-vous !

L’hôtel est « chic » : piscine, sauna, salle de sport, jardins avec cheminée extérieure… Mais le wifi est payant !… Il est déjà 19h lorsque nous accédons à notre chambre. Thomas s’empresse de téléphoner au Bed & Breakfast, l’aimable proprio accepte de décaler notre séjour. Quel soulagement !

Je propose le dîner-pique-nique à Clément qui refuse tout sauf un morceau de banane et deux bouchées du cake à la carotte…. Nous enfilons les maillots et filons à la piscine. L’eau est fraîche (nous avons pris l’habitude des onsens au Japon). Le jacuzzi dégage une odeur de chlore très désagréable… On passe quand même un  bon moment. Je vais chercher du lait pour Clément au bar et nos deux verres gracieusement offerts par l’hôtel : un pinot noir et un sauvignon provenant de Nouvelle-Zélande !

Dans la nuit Clément se réveille, il est fébrile… Il a certainement attrapé froid en sortant de l’aéroport et la piscine n’a rien arrangé… Un suppo de doliprane et nous arrivons à dormir quelques heures…

Le 9 janvier. « Ravie de retrouver l’ambiance backpacker « 

La chambre d’en face est en travaux : pas très agréable d’être réveillés ainsi… Clément lui dort à poings fermés. Je me prépare vite et vais prendre un petit déj puis Thomas me relaie. La femme de ménage tape à la porte vers 9h30 puis c’est au tour d’un employé qui veut savoir si l’on a consommé dans le bar de la chambre. Pas moyen d’être tranquille ici !…

Je réveille Clément quelques minutes avant de quitter la chambre, il n’est pas en grande forme…

Aujourd’hui, la météo permet à l’avion d’atterrir sans difficultés à Queenstown. Nous prenons place dans notre voiture de location.

Thomas n’est pas à l’aise à l’idée de rouler à gauche. Heureusement dans le coin, il y a souvent une route unique pour relier les villes. En tout cas, il traverse son premier rond-point sans encombre !

Clément est fatigué mais n’arrive pas à s’endormir, il souffre mais on n’arrive pas a savoir de quoi exactement et il continue d’avoir de la fièvre. Je lui redonne un suppo de paracétamol. Nous profitons de l’arrêt pour déjeuner dans le seul resto du coin. L’endroit est multi-services : station essence, supérette, resto, bar… C’est très agréable et nous y mangeons bien… Je commande une soupe de brocolis au bleu : un délice ! Sauf Clément qui n’a pas d’appétit…

Nous reprenons la route en essayant de distraire Clément avec les moutons que nous apercevons en route. Il s’endort puis se réveille en se plaignant. Il fait peine à voir… Mais on arrive à l’amuser avec des chansons rigolotes, c’est bon signe ! Autour de nous les paysages sont sublimes, nous avons l’impression d’être au bout du monde ! Euh, c’est bien le cas ! Nous sommes au Sud de l’île du Sud.

Arrivés à Te Anau, nous allons directement à l’auberge de jeunesse dans laquelle nous passerons deux nuits. L’endroit est bien agréable mais internet ne marche pas temporairement… Grrrhhh !… Il fait un soleil magnifique. Nous accompagnons Clément dans un terrain de jeux mais il est fatigué et tout  lui fait « peur » comme il dit lui-même… Nous nous promenons un peu dans la ville, au bord d’un autre lac.

Je suis ravie de retrouver l’ambiance backpacker, ça nous rappelle l’Australie… Dans la grande cuisine tout le monde s’active autour des casseroles et des éviers. C’est amusant d’observer : les asiatiques autour du wok, les italiens qui désapprouvent du regard Thomas faisant cuire des pâtes, les anciens devant leur verre de vin blanc…

… Ravie jusqu’au moment de coucher Clément : c’est vraiment vraiment trop bruyant !… C’est l’endroit parfait pour le voyageur… sans enfant en bas âge…

Le 10 janvier. « Bienvenu à Fiordland »

Clément se réveille à 10h45 ! Il semble en meilleure forme qu’hier, pas de fièvre. Nous nous préparons tranquillement et partons aux jeux en plein air pendant que notre logisticien préféré s’informe sur les randonnées que nous pourrions faire. Nous mangeons rapidement dans un snack face au lac. Clément déguste une soupe de nouille, comme au Japon et nous, notre premier cheese burger comme les locaux !

Nous partons en voiture plus au Nord. Il y a très peu d’habitations dans le coin, la route est belle.  Nous pénétrons dans le parc national de Fiordland. Nous manquons le parking d’où la rando démarre (la copilote lit, dans son nouveau magazine Mintfood, un super article sur Hawaii !…). Nous effectuons un demi-tour au niveau d’un point de vue : la montagne et les lacs sous un soleil radieux.

La rando Key Summit commence par un petit chemin caillouteux qui serpente au milieu d’arbres somptueux recouverts de mousse et de fougères. Nous croisons une belle cascade. Je ne suis pas très douée pour décrire la beauté du paysage qui nous attendait au sommet, juste une plaine avec de petites étendues d’eau entourées de mousse et plus loin des montagnes aux sommets arides ou enneigés. Bien que partis tard, nous ne sommes pas seuls sur le trajet et surtout nous ne sommes pas les seuls français !

En soirée, Clément a mauvaise mine et manque encore d’appétit. Il a le sommeil agité et recommence à avoir de la fièvre…

Le 11 janvier. « Ce soir nous dormons dans une cabine »

3h du mat´ : un suppo de doliprane et nous pouvons enfin dormir un peu. Pauvre Clément…

Il se réveille souriant vers 9h, pendant que Tom et moi préparons nos affaires pour le départ. Clément devient rapidement grognon et cela durera toute la journée, accompagné de « j’ai peur » de tout… On a rien prévu de spécial aujourd’hui pour permettre au biboundé de récupérer tranquillement. Après nous être attardés dans la salle TV de l’auberge où se trouvent des jeux, livres et feutres pour enfants, nous sortons prendre le soleil. On se promène entre les jeux extérieurs et les rues de Te Anau. Nous pique-niquons sur l’aire de jeux. Clément a toujours un appétit d’oiseau. Je suis barbouillée en fin de repas : les yaourts néo-zélandais sont constitués de crème fraîche épaisse sucrée accompagnée de coulis de fruits. Nous profitons de la sieste de Clément pour longer une partie du lac. Le soleil rayonne intensément, heureusement un vent fort rend l’atmosphère supportable. De nombreuses activités ont lieu autour du lac : baignade, canoë, bateau, jet-ski, hydravion et même hélicoptère. Mais peu d’infrastructures, l’endroit est encore sauvage. Que c’est beau !

En fin de journée, nous prenons la voiture pour descendre encore plus au Sud, à Manapouri. Sur le trajet, nous voyons une multitude de moutons, d’immenses prairies.

Ce soir nous dormons dans « une cabine ». En réservant, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre surtout que le prix est très intéressant et nous sommes très contents de notre chambre. C’est très basique mais le camping est mignon et l’ambiance sympa. Dans la cuisine commune, un couple d’une cinquantaine d’année, genre hippie-néo-zélandais prépare à manger. Clément que tout effraie depuis 3 jours, répète en regardant l’homme aux cheveux grisonnants « papi peur ». Ce dernier comprend ce qu’il se passe et en parle un peu avec Thomas. Il revient avec une guitare lélé et nous chante une chanson française. Trop sympa ! Sauf pour Clément qui n’a pas réussi à se détendre…  Ce soir, on couche le terrible chouchou sans trop de difficultés, espérons qu’il passe une bonne nuit…

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12 janvier 2014 : Queenstown

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Le 12 janvier. « On file à l’hôpital »

Clément a bien dormi. On attend qu’il se réveille seul, il a quand même des cernes violettes ce matin.

La pluie a commencé à tomber en fin de nuit et ça continue… Mon plaisir du matin : aller aux WC qui se trouvent sous les arbres. J’ai l’impression d’être en colonie !

Nous allons à l’embarcadère tout proche afin que le bateau nous dépose sur un sentier de rando. Mais en se renseignant, il s’avère que le terrain n’est pas praticable par temps de pluie… En tout cas peu recommandé d’y aller avec un enfant… Et il est trop tard pour visiter Doubful Sound (un grand fjord). De toute façon, ce n’est pas une bonne idée d’imposer à Clément une journée entière entre un petit bateau et un bus…

Nous prenons donc la voiture en direction d’une ballade mais Clément s’endort durant le trajet. Nous continuons de rouler jusqu’à Te Anau. Après son réveil, nous nous arrêtons déjeuner dans un petit resto. J’écris quelques cartes postales… J’en n’ai pas acheté suffisamment !… Pour une fois que je me motivais !… Pendant que je traine, l’heure tourne et il est trop tard pour la rando… Oups !…

Nous nous rendons donc directement à Castel Hill Lodge, le fameux B&B à la ferme dans lequel nous n’avons pas pu aller le premier soir. Sur la route, des tonnes de laine broutent dans de vastes pâturages. Les paysages sont tellement grandioses que nous ne savons pas par quel bout les photographier !

Au bout d’un chemin, une pancarte en bois indique « Castle Hill Lodge Bed & Breakfast ». En traversant la propriété, un enclos laisse deviner que les animaux sont par là. La maison est en longueur, entourée de fleurs colorées. Un homme d’une petite quarantaine d’années nous reçoit avec son labrador nommé Barclay. Clément se réfugie dans nos bras ! L’intérieur de la maison semble avoir été rénové récemment, c’est chaleureux. Mark nous offre du thé et des biscuits puis nous allons faire un tour dans le jardin. Il y a même un petit bassin : j’adore cet endroit !

Nous rendons visite aux poules, aux chèvres (étonnamment grandes), aux cochons et au canard. Nous jouons avec Barclay, Clément commence à s’habituer à sa présence. Et miracle : il prononce enfin le mot « chien » ! Avec un étrange « ch » qui vient de derrière les molaires mais c’est tellement mieux que « oub ouh » !

Sur deux côtés de la propriété, des centaines de moutons ont pris place.

Le soir, Sharon, qui est arrivée entre temps, nous prépare un dîner comme nous en rêvions : carottes et pommes de terre du jardin et saumon cuit à la perfection. Ensuite elle nous propose « tea or coffee ? » Et une corbeille de fruits est à notre disposition. Clément goûte à peine au repas… Il est distrait par le chat qu’il caresse, qu’il embrasse… Nous le couchons un peu tard… Il a le sommeil agité jusqu’à 23h où il se réveille et en voulant lui donner à boire, je l’arrose légèrement… S’ensuivent des pleurs et des hurlements comme nous l’avons rarement entendu faire. Il est inconsolable… On s’interroge, car il n’est pas en forme depuis plusieurs jours, mange assez peu, et des petits boutons rouges sur tout le corps (que j’attribuais à la chaleur et à ses épisodes fébriles)… On allume la lumière et on le déshabille pour voir si ça s’est aggravé, essayer de comprendre… Serait-ce des pétéchies ?.., je n’arrive plus à réfléchir correctement. Il y a quelque chose qui ne va pas, on file à l’hôpital ! Thomas suggère quand même de lui mettre un dessin animé pour voir si ça pourrait le calmer. Et dans la seconde suit, Clément se tait !!! Avec Thomas, on se regarde sidérés ! Il vient de nous faire un caprice !!! Je ne voulais peut-être tellement pas croire à ça que  j’étais prête à l’emmener à l’hôpital !…

On le recouche au bout d’un moment en s’interrogeant sur le comportement de Clément de ces dernières semaines. Selon Thomas, il commence à saturer de passer son temps avec nous. Selon moi, on lui accorde trop d’attention, on l’étouffe. Il va falloir vite remédier à tout ça !… C’est compliqué un enfant en fait !…

Le 13 janvier.  « Le seigneur des anneaux »

Clément dort encore lorsque nous nous levons. Le petit déjeuner est presque prêt. Jus d’orange, céréales, lait, thé, des toasts grillés et l’assiette de lard frit avec une saucisse, une demi-tomate, un œuf et des champignons. C’est salé et lourd quand on n’est pas habitué ! En tout cas, nous avons fait le plein d’énergie pour la rando qui nous attend sur les hauteurs de Queentown… Enfin, si Clément veut bien se réveiller…

Vers 10h, Clément se lève avec le sourire. Je lui en veux encore pour hier soir… Un dernier au revoir aux animaux de la ferme et nous nous en allons… presque deux heures plus tard que prévu !

La ville de Queentown semble, au premier abord, très agréable. Nous achetons des nouilles et du riz à emporter dans un snack et nous nous rendons à pieds jusqu’au téléphérique. Il s’agit d’un important complexe touristique avec luge d’été, resto avec vue panoramique etc. En haut, il fait frais mais l’endroit est animé et agréable. Nous déjeunons en surplombant le lac Wakatipu.  Nous entamons la randonnée et le ouistiti sa sieste, accroché au dos de son papa. Il y a déjà nettement moins de monde de ce côté-ci. On commence par traverser une forêt de sapins menant à une vallée dont le paysage qui nous rappelle « le seigneur des anneaux ». Nous atteignons plusieurs petits sommets. La vue est majestueuse. Au retour, nous rencontrons quelques bouquetins. Enfin quelque chose d’intéressant pour Clément.

Ce soir, nous dormons à Wanaka Lakeview Holiday Park. Wanaka est une jolie ville au bord d’un autre grand lac. Le mobile-home est spacieux et lumineux. Nous nous y sentons bien. Clément, d’une manière générale, est en bien meilleure forme. Pour lui faire manger des protéines animales (cela fait maintenant 10 jours qu’il refuse la viande, le poisson et les œufs), nous nous sommes résolus à lui acheter des petits pots. Le volume de viande n’est pas très conséquent mais c’est la meilleure solution que nous ayons trouvée. Donc ce soir, le biboundé mange son assiette de pâtes bolognaises mixées. Une victoire !… Quant aux boutons qui recouvrent son corps, nous avons décidé d’arrêter de le laver avec le gel douche « hypoallergénique, spécial enfant, à la framboise », c’est plein de parfums et colorants…

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14 janvier 2014 : Wanaka

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Le 14 janvier. Cool attitude à Wanaka

Ce matin, Thomas continue de se renseigner afin d’organiser le séjour. C’est compliqué car il faut tenir compte de la météo, des sites interdits aux enfants, de temps de repos pour Clément….

Le p´tit bout d’chou et moi marchons jusqu’aux commerces pour y acheter de quoi déjeuner. En marchant, nous décrivons ce qui nous entoure. Depuis deux jours, Clément prononce de nouveaux mots. Ce sont des termes qu’il connaît bien mais qu’il n’ose pas dire, qu’il doit trouver trop compliqués… Aujourd’hui, c’est le mot « fleur ». Il y a quelques jours c’était « la dadane » pour désigner une dame.

Sur l’eau turquoise du lac, les bateaux traînent quelques courageux skieurs nautiques. C’est très agréable comme endroit. Nous allons au supermarché et demandons à Thomas de nous rejoindre pour le pique-nique. Confortablement installé sur l’herbe à l’ombre d’un arbre, Clément grignote une cuisse de poulet en écoutant Bob Marley et en observant les canards et les mouettes. Parfait !

Nous rentrons dans la chambre, le temps de la sieste du p´tit schtroumpf.

En fin de journée, il s’amuse dans un espace de jeux au bord du lac. Malheureusement, lorsqu’il adresse un coucou aux autres enfants, il n’obtient jamais de réponse… Ça les intimide, je pense… Mais cela ne nous empêche pas de bien nous amuser sur le grand dinosaure-toboggan !

En soirée, nous dînons en terrasse : petit pot pour Clément, hamburger pour Thomas et calamars panés pour moi. Un cheese cake au dessert.

Le 15 janvier : « et au milieu coule une rivière »

On se lève tôt ce matin pour réaliser l’ascension du mont Aspiring. Rapidement la voiture s’engage sur un chemin caillouteux. Autour de nous d’immenses prairies où vaches et moutons sont tranquillement en train de paître. Sur les flancs de montagnes tous proches, on aperçoit de nombreuses cascades. De l’autre côté, un large cours d’eau est parallèle à notre route qui est longue et inconfortable. Il faut fréquemment s’arrêter pour laisser passer les vaches ou traverser un cours eau. Le sommet enneigé grandit progressivement sous nos yeux. Dans son siège auto, Clément chante  » la banane anana » avec Boby Lapointe. J’adore !

Il faut compter environ 3 h pour effectuer le Rob Roy Track. Au début, on avance dans la prairie, au milieu des moutons. Cela amuse beaucoup Clément. Puis nous traversons un pont suspendu au dessus de l’eau vive et pénétrons dans la forêt. À l’ombre, on perd instantanément quelques degrés. Nous progressons en surplombant la rivière agitée, en direction du glacier. L’eau est pure, légèrement bleutée. Je suis émue par la beauté de ce qui nous entoure. Je ne trouve pas les mots pour décrire… Et plus qu’une description, c’est une poésie, un hymne à la Nature.

Nous arrivons au premier point de vue : une belle meringue contraste avec le bleu du ciel et plus bas une chute d’eau s’étire le long de la roche grise.  Une demi-heure plus tard, nous atteignons notre but la vue est identique mais encore plus impressionnante. La salade de pâtes, tomates, concombre et féta au lait des brebis néo-zélandaises même sans assaisonnement est vite avalée. Nous repartons au pas de course    car nous allons devoir rouler 4h30 et nous voulons avoir le temps d’emmener Clément au terrain de jeux.

Bien installés dans la voiture, nous quittons ce paysage digne du film « et au milieu coule une rivière » et prenons en auto-stop un pêcheur mais je suis un peu déçue : ce n’est pas Brad Pitt…

Après une rapide pause et quelques descentes sur le dos du dinosaure, nous prenons la route. Les dessins-animés visualisés sur l’ordinateur aident Clément à patienter.

Nous dormons au « château Franz » dans une confortable chambre au sein de ce motel-backpacker.

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16 janvier 2014 : Franz Josef & Fox Glacier

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Le 16 janvier, journée pluvieuse à Franz Josef

Ce matin, Thomas s’est levé tôt pour aller dans les glaciers Franz Josef qui ne sont accessibles qu’à partir de 5 ans !… Je préfère laisser Thomas y aller. Mais il revient rapidement : il pleut à torrent, la sortie est reportée à demain.

Nous profitons de cette journée de repos imposée et de l’accès au réseau internet pour mettre à jour le site. Thomas se donne beaucoup de mal : la mise en page se fait et se défait régulièrement… Il faut à chaque fois tout recommencer.

Clément et Thomas regardent des photos sur l’ordinateur. Clément commence à prononcer les prénoms de Sasha, « Tatine », « Malou »…

Vers 15h, la pluie se calme, nous en profitons pour sortir. Le bourg n’est constitué que de quelques bars, restos, boutiques de souvenirs, une supérette et des agences de loisirs. Nous traînons un peu, faisons quelques courses pour ce soir et nous installons en terrasse pour boire un coup.

Au menu de ce soir : tacos Ol Del paso ! Clément m’accompagne dans la cuisine commune. Il s’installe sur une table avec son carnet de coloriage et son crayon pendant que je cuisine et que Thomas fait travailler ses neurones devant l’ordi. Une mignonne blondinette vient à la rencontre de Clément. Elle s’appelle Naïla. Sa maman est catalane et son papa, allemand. Ils voyagent durant 3 mois en Nouvelle-Zélande (il faut bien ça pour avoir le temps d’en faire le tour).

Clément, tout en s’amusant avec sa nouvelle amie, mange, mange, mange. Son appétit est vraiment fluctuant : pendant des semaines, il mange de (presque) tout et en quantité puis pendant une période, il a un appétit d’oiseau et devient très exigeant. C’est peut-être lié à des pics de croissance.

En tout cas, le bœuf haché aux épices mexicaines et aux oignons, il adore !

En soirée, Thomas part faire le tour du quartier et prendre quelques photos puis j’en fais autant. C’est surprenant d’être aussi proches de sommets de forêts denses. Au loin, entre les nuages, j’aperçois le glacier. C’est vraiment beau.

Le 17 janvier « Clément à un champignon sur la joue »

Thomas s’est encore levé tôt ce matin pour aller visiter les glaciers. Et il revient une bonne heure plus tard… C’est encore annulé à cause du brouillard… On décide de se rendre ensemble au glacier pour faire la ballade d’une heure qui mène devant celui-ci.

Nous partons jusqu’à Fox glacier. Ici le paysage est surtout coloré en gris, couleur de la roche. La ballade est assez rapide. Le glacier, sympa… On aimerait s’aventurer plus loin mais c’est interdit pour les enfants de moins de cinq ans et il faut un guide.

En partant, nous nous arrêtons déjeuner dans un café saloon dans le centre de Fox. Deux fish burger, un chicken roasted with vegetables plus tard, nous roulons en direction de Punakaiki.

Nous quittons les forêts luxuriantes pour des plaines magnifiques. On y trouve quelques grandes maisons entre mobile-home et maison coloniale et des fermes.

Depuis plusieurs jours, une petite croute s’est formée sur la joue de Clément. Comme elle ne semble pas vouloir disparaître, nous nous arrêtons à Greymouth, dans une pharmacie pour avoir un avis. Dans l’officine, on peut acheter des vêtements pour enfant, des bijoux etc. La pharmacienne nous vend une crème anti-fongique. Il s’agit sans doute d’un champignon… Affaire à suivre.

La ville de Greymouth nous apparaît étrange avec ses trois ou quatre rues de magasins et c’est tout. Une drôle d’ambiance règne dans les ruelles quasi désertes. Nous faisons quelques réserves au supermarché car là où nous nous rendons, il n’y en aura pas.

Nous poursuivons notre route en longeant de magnifiques kilomètres de plage d’un côté et de l’autre, une dense forêt tropicale. On rencontre beaucoup de véhicules de location, notamment aménagés ainsi que des packpackers et autres motels.

Nous nous arrêtons à Te Nikau Reteat. Ça nous rappelle les coins de paradis hawaïens dans les « rain forest ». Finalement, nous logeons dans une chambre à l’étage, au-dessus des pièces communes (pas dans les bungalows en bois éparpillés dans la forêt). C’est un peu bruyant mais à première vue les gens qui dorment ici ont plutôt l’air tranquille. La chambre est lumineuse, les fenêtres en haut ne peuvent pas être obstruées. Sinon la vue sur cette belle végétation est fantastique.

Dans la cuisine nous rencontrons trois français. Un couple dont le fils vient passer un an dans le pays et une amie à eux. Habituellement ils dorment en tente… Sauf lorsqu’il pleut ou pour faire une pause une fois par semaine.

J’aime coucher Clément (quand il est cool !), c’est à ce moment-là qu’il est le plus bavard. Je laisse Thomas le plaisir de discuter en français et monte passer un moment privilégié avec mon petit prince. Hier soir et ce soir, je lui lis l’histoire du « vilain petit canard », que j’ai trouvé dans une boîte de gommettes et qui nous accompagne depuis le début du voyage. Je ne suis pas très en accord avec la morale de l’histoire… Certains passages sont un peu durs (quand les jars tombent « raides mortes » et quand le vilain petit canard « attendit la mort » en penchant sa tête vers l’eau…) Mais ça plait à Clément qui prononce le mot « cygne » pour la première fois. Faut rapidement que je trouve des contes un peu plus « adaptés » !

Vers 22h, je rejoins Thomas et le couple de français : tant de choses à apprendre de ces belles rencontres… Ils vivent en Ardèche, elle fait de l’agrotourisme : tables et chambres d’hôtes et gîte d’étape (elle ne cuisine qu’avec ses propres produits), et lui, est tailleur-élagueur de châtaigniers et hêtres. Ensemble nous parlons de leur voyage en Nouvelle-Zélande : ils font de la « vraie » rando voire de véritables expéditions à travers la forêt, les rivières qui montent rapidement avec la pluie… C’est fou comme on peut percevoir un endroit différemment suivant la façon dont on l’appréhende. On leur raconte rapidement : le Japon, Hawaii , les volcans… Sinon, ils évoquent la vie dans leur petit village ardéchois : comment les baba cool d’aujourd’hui travaillent dur, les femmes qui accouchent chez elles, l’instruction à la maison, la vie sans télé…

On se revoit demain au petit déj pour échanger nos adresses internet.

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18 janvier 2014 : Punakaiki

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Le 18 janvier ou l’attaque des sandflies !

Cela fait aujourd’hui 3 mois que nous sommes partis de France avec nos sacs et notre ouistiti sur le dos. Le confort d’une maison avec toutes ses affaires, son intimité, la sensation de sécurité que procure le fait d’être dans un milieu que l’on connaît bien etc… ne m’ont manqués à aucun moment. Cela me surprend un peu… Bon, faut quand même admettre qu’avec Clément, on voyage « confort » et nous sommes toujours tombés sur des établissements sympas et propres.

Clément, lui, se fait bien cette vie nomade. Il grandit sous nos yeux fiers, parfois furieux, souvent amusés. Il y a quelques jours, depuis notre séjour au B&B à la ferme, pour être exacte, Clément a eu un déclic au niveau de la parole. Une nouvelle étape qui commence…

Ce matin, Clément dort bien. Avec Thomas, nous sommes réveillés par une odeur de pain chaud, on finit par se lever un peu avant 9h et on descend prendre notre petit déj. Des muffins encore tièdes sont disponibles pour 2$. Hum ! Ils sont croustillants, à l’orange et à la cannelle.

Je crois que les français rencontrés hier soir sont déjà partis vivre de nouvelles aventures… Déception… Je chercherai ce soir sur Internet leur site avec les quelques infos dont nous disposons. J’aimerais vraiment, un jour, pouvoir leur rendre visite. J’idéalise totalement leur choix de vie.

Nous prenons la voiture pour accéder au Pororari River Track. Nous commençons par la partie qui borde la route. Nous nous arrêtons visiter une « cave » et poursuivons jusqu’aux pancakes rocks. Ce sont des roches éparpillées sur l’eau, aux faux airs de crêpes. C’est très sympa.

A l’heure du déjeuner, on s’installe sur une petite plage fermée pour pique-niquer. Salade de pâtes tricolores.

De toutes petites mouches viennent nous piquer : ce sont les fameuses sandflies ! La piqûre ressemble à celle d’un moustique en pleine forme ! Elle démange davantage mais c’est peu à côté des descriptions que l’on nous a faites. On s’applique les huiles essentielles préventives achetées ce matin à la hâte. D’après la notice, on peut en mettre à Clément sans danger… Normalement il est trop jeune pour les huiles essentielles, on va privilégier ses habits. De toute façon, c’est mon sang qu’elles semblent préférer.

Nous remettons les chaussures puis rentrons dans les terres en direction de la rivière. Après avoir traversé un pont suspendu, nous nous engageons pour deux heures de ballade tranquille. La rivière est ocre. De petits galets de différentes couleurs lui donnent l’aspect d’une mosaïque scintillante.

Après avoir dormi dans le sac de portage, Clément est en super forme pour marcher ! Il ne nous tend pas les bras au bout de deux minutes en nous suppliant : « po´te ! Po’te ! ». Il s’amuse à regarder passer les kayaks et à faire le train avec moi.

Il est tôt lorsque nous rentrons à l’hébergement. Nous prenons donc le petit sentier qui mène à la plage. Cela nous permet de faire le tour des bungalows dans la rain forest. La plage est superbe avec de belles vagues et de tout petits cailloux multicolores. Plus envie de partir d’ici…

Le 19 janvier : au revoir forêt tropicale…

Nous quittons ce petit coin de paradis pour aller à Motueka. En chemin, la végétation tropicale laisse place aux sapins.

Nous nous arrêtons déjeuner dans une étonnante petite ville sortie de nulle part… Avant de reprendre la voiture, Clément se défoule dans une aire de jeux. Nous rencontrons deux jeunes amis niçois surpris d’entendre parler français. Ils vivent depuis un an en Nouvelle-Calédonie suite à la mutation de leur papa et sont en vacances ici.

Nous arrivons enfin au Nautilus Lodge Motel. En voyant Clément, la charmante proprio nous rajoute 40$ pour les deux nuits !!!! (Je trouvais déjà que ça coutait bien cher !….) J’ai pourtant bien indiqué la présence de Clément dans la réservation… Je tente quand même de lui dire que nous avons déjà un lit pour lui… Rien à faire… 40$ pour une serviette de toilette (inutile) et une cuvette en plastique pour le baigner, c’est cher payé !

Nous avons eu bien chaud aujourd’hui dans la voiture. Je propose à Clément de se baigner dans la cuvette bleue, sur le petit balcon.

En fin de journée, nous allons faire quelques courses à pieds et rentrons dîner sur le balcon.

Et le pompon de la journée : Internet est limité à 150 mega… On ne peut toujours pas mettre le site à jour…

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20 janvier 2014 : Abel Tasman

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Le 20 janvier : le charme d’ Abel Tasman

Nous prenons le bateau-taxi à Kaiteriteri sur une belle plage au sable orange. Il nous déposera à un endroit de la côte que nous longerons à pieds jusqu’à un autre point. Cet endroit s’appelle Abel Tasman. Dans le bateau, il y a une famille, les parents et les deux filles qui partent camper deux jours ; un homme seul ; un autre homme plus âgé accompagné de son chien, ils sont tous les deux très imposants physiquement mais on l’air très doux. L’homme porte un vieux sac à dos avec l’armature en acier et, accrochés à sa ceinture, un couteau, lui aussi imposant et un sécateur. Deux grosses jambières sont attachées au-dessus de ses Rangers. Il semble habitué à prendre le bateau. Je me demande bien ce qu’il va faire… (Curieuse que je suis !)

Au cours de la traversée, nous ralentissons pour voir quelques otaries allongées sur des rochers. Le bateau nous dépose sur une belle plage. Ici, il n’y a aucune route, cela n’empêche pas plusieurs familles de vivre ici. Dans un jardin, quelqu’un scie du bois, dans un autre, des enfants s’amusent…

Le sentier que nous empruntons est très fréquenté. De nombreuses aires de campement ont été aménagées, les randonneurs peuvent longer toute la côte durant plusieurs jours.

L’endroit est superbe. Nous surplombons des eaux dont la couleur varie entre le vert pâle et le bleu turquoise, traversons une forêt superbe ou de jolies plages. Les quatre heures de marche passent très vite. On a un peu de temps avant l’arrivée du bateau qui nous ramènera, du coup on prolonge un peu jusqu’à une autre plage et faisons demi-tour.

Sur l’air de campement, derrière les arbres qui bordent la plage, des tentes ont pris place. L’ambiance à l’air sympa, avec Tom, nous serions restés une ou deux nuits par ici…

De retour à Kaiteriteri, une petite halte à l’aire de jeux s’impose. Les enfants débordent d’énergie ! Clément ne se laisse pas (trop !) intimider. Au contraire, il pousse d’étranges cris de joie qui surprennent les autres enfants !

En quittant ce lieu, un son de guitare arrive jusqu’à nous. Il provient d’un bar, on s’approche un peu : un jeune homme chante, s’accompagnant de son instrument. Clément le regarde fasciné en mimant le jeu de guitare de son bras droit ! On s’arrête boire un coup pour faire durer le plaisir. Le gars chante vraiment bien.

Ce soir, on re relit l’histoire du petit lapin qui allait sur la lune pour y trouver de très grosses carottes. J’ai essayé les 3 petits cochons hier soir mais je pense avoir fait une grosse erreur… Même s’il parle du loup, Clément est trop petit. En plus, c’était une version un peu « spéciale »… (Deuxième erreur, j’aurais dû faire une pré lecture)

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21 janvier 2014 : Picton

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Le 21 janvier : Clément apprenti fermier !

Ce matin, il pleut à Motueka et également dans le Nord de l’île. Nous avions prévu une belle grosse rando au niveau du mont Stokes… Et encore une de ratée !…

Je propose que nous nous rendions à la bibliothèque communale avant de prendre la voiture. Visiblement, nous ne sommes les seuls backpackers à avoir eu cette idée… Le wifi est gratuit ! L’espace jeunesse est sympa et animé par une multitude d’enfants. De gros ours en peluche sont pris d’assaut par Clément. Ici c’est le lieu parfait pour améliorer mon anglais avec la lecture ou plutôt la traduction des livres et surtout l´écoute de ce qu’il se passe autour de nous.

La pluie a cessé de tomber lorsque nous allons déjeuner avant de partir.

Dans la voiture, « la banane anana » tourne en boucle. Merci Clément !

Un peu avant d’arriver, nous nous arrêtons à un point de vue sur le fjord que les proprio du camping de ce soir nous ont recommandé par mail. Nous parcourons une ballade qui dure 1 h .Clément marche dans les herbes humides avec ses bottes de pluie jaune avec des crapauds turquoise et sa salopette imperméable.

Nous surplombons le fjord, un petit port et ses quelques bateaux éparpillés sur l’eau. Un passage nous transporte en Amazonie : il fait chaud et humide, nous sommes sous de grosses fougères et insectes et oiseaux font beaucoup de bruit.

Ce soir, nous logeons dans une cabine au Smiths Farm Holiday Park. J’appréhende un peu l’arrivée car la cabine contient quatre lits et c’est très peu cher. S’ils n’ont pas noté la présence de Clément, j’ai peur que l’on se retrouve avec des « colocataires » !

Finalement, la cabine est juste pour nous, le parc est superbe et surtout nous sommes reçus comme des rois avec des muffins chauds et même des croquettes pour donner aux animaux.

Nous faisons le tour du grand parc entouré de plaines et montagnes verdoyantes : cochon, agneau, moutons, chèvre, poules, lapin et cochons d’Inde émerveillent Clément. Il donne à manger aux petits animaux. Pour les plus gros, il est moins à l’aise ! Un grand trampoline et des balançoires sont à notre disposition.

Clément commence à avoir faim. Il s’installe dehors pour manger, les moineaux lui tiennent compagnie. Il est trop distrait pour être efficace mais avec Thomas, on l’observe avec amusement.

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22 janvier 2014 : Wellington

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22 janvier : Wellington, « la capitale la plus sympa au monde ».

Ce matin, nous disons un rapide au revoir aux animaux de la ferme et partons  jusqu’à Picton. Nous laissons la voiture pour prendre le bateau. On en retrouvera une à Wellington.

Le bateau commence par s’engouffrer dans le Fjord Queen Charlotte. C’est superbe d’observer les paysages sous cet angle.

Au bout d’un moment, nous nous installons près d’un coin réservé aux enfants. Clément qui est pourtant fatigué préfère rester dans cet espace au contact des autres demi-portions.

Quand Clément est fatigué ou contrarié, il penche la tête sur le côté, les yeux écarquillés et parle en faisant une petite moue, les mains levées en signe de désespoir… Qu’il est beau !

Wellington a été élue la capitale la plus sympa au monde, ai-je lu quelque part. Nous disposons de très peu de temps pour visiter la ville.

Un beau soleil nous y accueille accompagné de beaucoup de vent.

Nous récupérons une voiture et filons au motel tout proche. Nous déposons nos affaires et partons à pieds visiter le musée Te Papa. Clément dort lorsque nous arrivons alors nous en profitons pour chacun de notre côté découvrir la partie qui nous intéresse. Thomas reste au 2ème niveau où des expo interactives renseignent sur les plaques tectoniques, les volcans etc. Et moi, je monte au 4ème étage en apprendre plus sur les maoris et les cultures du Pacifique. L’endroit est riche en décors et très animé : les jeux interactifs, des espaces de jeux et d’apprentissage pour les enfants etc. Et tout cela pour rien : l’entrée au musée est gratuite pour tout le monde !

Clément s’intéresse à l’espace qui présente la faune et la flore néo-zélandaise. On y trouve pleins d’animaux empaillés (!) mais joliment présentés, des squelettes d’animaux, un calamar colossal et surtout des dinosaures plus vrais que nature.

18h est vite arrivé, il faut partir. Nous nous arrêtons à une aire de jeux et Thomas et moi en profitons pour observer la vie dans cette agréable ville. Les habitants pratiquent toutes sortes de sports. Quel dynamisme !

Nous sommes au bord de l’eau. Le temps s’est couvert. Nous déambulons dans les rues de Wellington lorsqu’on un petit crachin commence à nous mouiller. Clément s’est endormi dans mes bras, nous continuons donc la ballade dans un quartier résidentiel où les maisons blanches se tiennent face à la baie.

Finalement nous nous installons dans un resto en face de notre hébergement : huîtres, poisson, vin blanc et délicieux desserts. Un régal !

 Et une journée de plus qui s’achève… Elles passent trop vite…

Le 23 janvier, la rencontre au rayon charcuterie

Ce matin, nous partons dans les rues ensoleillées de la capitale pour y faire quelques courses. Nous déjeunons en ville puis allons au supermarché. Au rayon traiteur, nous cherchons quelque chose qui pourrait ressembler à du  « vrai » jambon… Une famille française nous adresse un « bonjour » et la jeune  » charcutière » aussi ! Cette dernière me confirme que le  » vrai » jambon n’existe pas ici.

La mère de famille nous interroge :

« – vous vivez ici ?

– non.

– vous faites un tour du monde ? »

Eux aussi font un tour du monde.

Le père de famille parle à Clément, il se souvient de son prénom. Nous l’avons rencontré quelques heures plus tôt dans un magasin. Alors qu’on grondait Clément pour qu’il arrête d’arracher les autocollants, il lui a dit quelques mots en français, Clément apeuré, n’a plus bronché.

Delphine et Vincent ont quitté leur job, leur appart pour voyager pendant 9 mois. Leurs enfants Salomé et Antonin suivent les cours par le Cned. Dernièrement, ils étaient en Amérique du Sud et se sont arrêtés à Hawaii au passage. Comme nous, ils ont beaucoup aimé, imaginant même y vivre une partie de l’année.

 Nous avons plein de choses à nous raconter, à nous conseiller mais ce n’est pas l’endroit idéal et nous avons quatre heures de route qui nous attendent… Nous échangeons nos adresses de blog pour continuer de communiquer.

Nous voilà partis pour le centre de l’île. Au début, la route n’est pas très jolie ni très intéressante puis nous retrouvons les collines « de Mario Bross » comme nous les nommions il y a 10 ans. La voiture zigzague entre les collines tachées de blanc et noir par les moutons et les vaches. Le camping est perdu sur un immense plateau désert. Au loin, on aperçoit le lac Taupo (qui est une caldeira) et les volcans que Thomas traversera demain.

Notre chambre est exiguë mais ne manque de rien. Nous préparons le dîner dans la cuisine commune. Pendant que Thomas fait griller la viande d´agneau au barbecue, il discute avec un jeune français. Celui-ci vient de passer un an en Australie et voyage un peu en NZ avant de s’y installer également pour une année.

Le couple de danois qui partage notre table s’étonne de voir Clément avaler sa viande goulûment. Le pauvre, s’il savait ce qu’il mange… Lui qui deux jours auparavant leur distribuait des croquettes dans sa petite main…

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24 janvier 2014 : Tongariro

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Le 24 janvier, « Terrien, Juste une poussière, Dans un système solaire… »

Ce matin, Thomas est parti de bonne heure pour faire le fameux Tongariro Alpine Crossing Track.

Aujourd’hui, alors que nous restons au calme, dans le camping, je trouve que Clément est énervé. Il recommence à avoir peur des bruits et des gens qui passent… que faire pour le rassurer ?…

Pendant sa sieste, j’en profite pour prendre un peu soin de moi… le minimum… ne pas trop s’oublier quand même…

Thomas est de retour avant 16h : il a trouvé ça « super » (c’est tellement rare qu’il utilise cet adjectif… ça devait être vraiment bien !), il s’est juste senti un peu seul…

Les photos prises qu’il a prises sont superbes.

Ce soir, en couchant Clément, je lui annonce que demain nous dormirons à la ferme. Dans la pénombre, j’ai vu ses grands yeux s’ouvrir, il a énuméré le nom de tous les animaux que nous avons vus dernièrement. Il commence même à pleurer en répétant « mo, mo, mo », en regardant dehors… je mets un certain temps avant de comprendre que « mo » signifie « animaux »… De retour en France, nous allons être obligés de nous entourer de cochons, de moutons etc !…

Ce soir, avec Thomas, on regarde les étoiles : spectacle fascinant. Le ciel est très noir, la voie lactée est perceptible. On a la sensation que les étoiles sont plus proches de nous et plus nombreuses que d’habitude. On n’est rien du tout à côté…

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25janvier 2014 : Matamata-Hobbiton

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Le 25 janvier « la fin du séjour approche… »

Nous quittons Tongariro avec ses cratères et ses lacs pour nous rendre plus au nord de l’île… la fin du séjour approche.

Sur le trajet, nous marquons une pause dans le Pureora Forest Park. La marche jusqu’à Waihora Lagoon ne dure que dix minutes. Le lagon n’est pas extraordinaire mais l’endroit est paisible, parfait pour notre pique-nique.

Clément se réveille tout juste de sa sieste dans le siège auto lorsque nous arrivons à Matamata. En elle-même la ville n’a aucun intérêt contrairement à ce que m’a laissé entrevoir les photos du site de cette petite commune rurale.

Nous allons passer deux nuits au B&B Tudor Park, à la ferme au milieu des vaches et des moutons noirs à la laine blanche. Il y a aussi une grande chèvre beige, Molly, le chien et Jackson, le chat. Clément est toujours très craintif mais ne se lasse pas de les observer. Nos hôtes, Anne & John sont bien sympathiques et la chambre spacieuse.

Le 26 janvier : Welcome to Hobbiton

L’unique attrait touristique de Matamata est le « Hobbiton Movie Set Tours ». Thomas est un peu surpris de mon envie de visiter cet endroit. C’est vrai que le côté tour-organisé enlève beaucoup de plaisir à la visite… Mais la Nouvelle-Zélande c’est aussi, pour moi, « le Seigneur des Anneaux », alors allons-y !

Nous devons donc prendre un car qui nous amène au milieu des petites collines. L’ensemble est bien réussi : les maisons de Hobbits sont charmantes et juste à la hauteur de Clément. Celui-ci est tout content d’être ici ! Il se plante devant les maisons de Hobbits et dégaine son petit sourire aux photographes ! Il amuse tout le monde !

Oups, je crois que j’ai trop regardé Winnie l’Ourson avec Clément… Le décor me rappelle ce dessin animé avec les ruches, les arbres tortueux, les prairies verdoyantes, les fleurs multicolores, les potagers bien garnis et les papillons blancs !…

Pour finir la visite, nous nous faisons offrir une bolée de cidre local dans la ravissante auberge « the Green Dragon » avec la musique qui finalise cette immersion dans le monde des Hobbits.

Notre dernière après-midi en Nouvelle Zélande, nous la passons à préparer la suite des aventures, à re re re re refaire les sacs, des lessives et nous profitons des animaux et du grand jardin.

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Le 27 janvier : départ…

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Pour le retour jusqu’à Auckalnd, nous rallongeons un peu le parcours pour profiter de la côte. Il fait beau, l’eau est turquoise et les familles sont de sortie (c’est un jour férié : le jour anniversaire d’Aukland).

Contents d’être revenus faire un tour dans ce pays aux paysages impressionnants. Les gens que nous avons rencontrés étaient vraiment accueillants et ouverts. Une seule remarque très juste de Thomas, on n’a pas rencontré de Maoris. J’en ai appris d’avantage sur leur culture, leurs croyances dans le musée de Wellington mais qu’en est-il d’eux aujourd’hui ? C’est à leur contact qu’on aurait pu savoir… L’occasion ne s’est pas présentée…

Un dernier clin d’œil aux Hobbits dans l’avion Air New Zealand avec un film amusant présentant les consignes de sécurité avec des personnages largement inspiré de Bilbo Le Hobbit. Sympa !

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