Costa Rica

20 avril 2014 : Costa Rica – San Jose

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Le 20 avril

Il n’est pas loin d’être midi, heure locale, nous allons atterrir à notre dernière destination : Le Costa Rica. Vu du ciel et à travers les épais nuages, le paysage n’est pas aussi vert, luxuriant comme je l’imaginais.

Dans l’aéroport de San José, nous sommes tout de suite mis dans l’ambiance : on peut lire partout Pura Vida. Nous sommes dans le pays le plus sûr d’Amérique Centrale.

Un transport nous attend pour nous accompagner à l’hôtel Av Del Paraiso. Dehors l’air est doux. Nous nous attendions à une chaleur et une moiteur extrêmes.

Nous avons beaucoup lu de San Jose, la capitale, qu’elle n’est pas très agréable. Nous sommes obligés de nous y arrêter pour récupérer de ce long voyage et pour organiser les transports.

La voiture circule sur une grosse artère qui contourne la ville. Le chauffeur nous indique le centre-ville. Le long de la route, les grandes chaînes de fast food se succèdent.

Thomas, le GPS à la main me prévient : on arrive bientôt. L’hôtel se situe au bord de cette espèce de périph ?…. Oups…

Comme prévu, la voiture bifurque à droite et, au bout d’un chemin goudronné, elle s’arrête. Les bâtiments blancs, joliment décorés de mosaïques multicolores et de sculptures colorées elles aussi.

Une famille joue dans le petit jardin tropical, entre deux bâtisses. Les enfants sont à la recherche des œufs de Pâques.

A l’intérieur, la déco est sympa, typique de pays.

À force de chercher les meilleurs hébergements au meilleur tarif, je l’embrouille un peu. Nous n’avons pas d’appartement mais une chambre avec un frigo quand même. Tout est sympa sauf l’odeur…

Même si la nuit a été courte, nous sommes en forme tous les trois. Nous décidons donc de partir à pieds nous ravitailler en lait essentiellement.

Deuxième oups, les supermarchés ne sont pas tout proche…

Nous nous engageons donc à pieds le long de la route principale et atteignons rapidement une grande galerie commerciale. Thomas et moi n’avons pas encore mangé. Nous achetons des parts de pizza et prenons place sur les tables au milieu des fast food de toutes sortes.

À la question « que font les costariciens l’après-midi du dimanche de Pâques ? », on pourra dire qu’ils avalent des frites, des beignets de poulet et du coca…

C’est une bien étrange première image du Costa Rica. En même temps, on ne peut pas être plus baigné dans le quotidien des habitants de San Jose.

Nous installons Clément dans le sac de portage pour une petite sieste et partons faire un tour du côté du centre. C’est vraiment étonnant : les rues ne portent pas de nom. On localise les endroits par rapport à leur distance d’un point important. Sauf que parfois le bâtiment en question n’existe plus !…

La végétation tropicale et la vue sur les petites montagnes verdoyantes nous ravissent. En revanche, les barbelés, grillages et pics de toutes sortes nous refroidissent un peu… Il n’y a pas trop de circulation. On entend surtout le piaillement des oiseaux dans les arbres. Graffitis, anciens bâtiments bien entretenus aux couleurs pâles : rose, vert, blanc… La ville n´est pas magnifique mais sympa.

L’Automercado propose des produits différents de l’Argentine et du Chili. Ils sont nombreux à provenir des États-Unis. Le bio et l’écolo sont tendance ici aussi.

Sur le retour, nous nous installons sur des bancs pour regarder les break-danseurs évoluer sous une rotonde.

En chemin, Clément prend le temps d’observer les « graquitis » sur les murs.

Après le dîner-pique-nique, je crois que l’on s’endort tous les trois ensembles…

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Le 21 avril

Décalage horaire oblige, Clément se réveille un peu tôt. Au petit déjeuner, le jus de fruits frais et les morceaux de fruits exotiques nous régalent.

Pendant que Clément regarde des dessins animés à la télé costaricienne, nous nous renseignons sur internet pour organiser les transferts jusqu’à Bahia Drake et les logements. Plusieurs options s’offrent à nous, plus ou moins chères, plus ou moins risquées… Le réceptionniste accepte de passer pour nous quelques coups de téléphone, en vain…

Nous déjeunons au restaurant juste à côté de l’hôtel. Le Café Kracovia appartient à la même famille.

Le petit ouistiti sur le dos, nous nous rendons dans une des gares de bus de la ville. Thomas parvient à réserver des places dans un bus qui partira demain pour Palmar Norte. De là, nous rejoindrons Bahia Drake en bateau le jour suivant.

Nous verrons bien l’état des routes et comment Clément va « apprécier » les 5 heures de route dans un bus sans clim ‘…

Nous poursuivons la petite marche dans la ville jusqu’au Mercado Central. Dans les rues chargées de monde, les boutiques de produits bas de gamme abondent, pour beaucoup c’est « made in China ».

Le Mercado Central est un grand labyrinthe de babioles pour touristes, de petits restaurants, de fruits, légumes, plantes, racines et herbes en tout genre. On trouve même une animalerie. Les produits se répètent d’un stand à l’autre. Sans intérêt particulier. On ne s’y attarde pas.

Nous recherchons quelques t-shirt légers à manches longues pour nous protéger des moustiques et du soleil… Mais le choix est très limité et les produits de mauvaise qualité. J’essaie un t-shirt mais renonce, il ne tiendra pas à deux lavages… Tant pis.

Comme la veille, nous allons au supermarché faire des réserves pour les jours suivants : briquettes de lait, compotes, biscuits secs, couches, lingettes…

Clément avale son goûter en regardant les jongleurs et skateurs sous la rotonde.

Il est tard et il fait déjà nuit lorsque nous arrivons à la chambre.

Mais nous sommes lundi de Pâques. On joue quand même le jeu. Thomas cache quelques œufs en chocolat « artisanal » dans la chambre. Clément les trouve. Il est content : il lance un « super ! » qui nous laisse sans voix !!! Il veut tous les ouvrir !

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22 avril 2014 : Bahia Drake

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Le 22 avril

Clément est encore réveillé tôt ce matin. Thomas re re re re refait les sacs. Je prépare nos sandwich pour midi : pain aux graines, avocat avec poudre Chili, tomate, jambon, fromage.

Un taxi nous dépose à la gare routière. Thomas est assez tendu : le vol est le sport national. Le gouvernement a depuis quelques années mis en place une police touristique ce qui a permis de calmer un peu les choses. En se renseignant sur les compagnies de bus, Thomas a quand même été invité à regarder une vidéo montrant un voleur en train de vider un sac dans un bus bien rempli, sous les yeux de tous ! Donc on flippe un peu pour nos affaires…

Finalement, les bagages sont étiquetés avant d’être mis dans le coffre du bus. De nombreux employés surveillent.

Première pause du bus au bout d’une heure trente de trajet. Il fait très chaud et humide lorsqu’on s’éloigne un peu de San Jose. Les bananiers, cocotiers, manguiers chargés de fruits poussent un peu partout. On voit quelques vaches (comme celles que l’on pourrait trouver en Inde, je ne connais pas le nom de la race) et des chevaux. Les plantations de palmiers sont très nombreuses… Nous y voilà : la déforestation, l’huile de palme et tout et tout…

Le bus marque un deuxième arrêt pour le déjeuner. Il se gare devant un resto et une supérette. Quelques tables sont à notre disposition. Une passagère installée juste devant nous dans le bus vient offrir à Clément une tranche de pastèque bien fraîche. Le fruit désaltère un peu le petit schtroumpf qui commence à bien transpirer.

L’état des routes n’est pas si catastrophique. Par contre, la pluie commence à tomber de plus en plus fort. Le bus arrive à destination.

Deux secondes dehors et nous sommes trempés. Un chauffeur de taxi vient nous proposer ses services. Voici l’adresse de l’hôtel Veragua River House : del puente de Rio Estero Azul, 900 m a la derecha, Sureste Sierpe de Osa. Je traduis (enfin j’essaie…) : le pont de la rivière Estero Azur, 900 m à droite, Sud-est Sierpe de Osa. Véridique ! Au Costa Rica, on fonctionne ainsi pour les adresses !

Les derniers mètres se font sur un chemin très caillouteux. Une dame sympa nous accompagne jusqu’à un bungalow, au milieu d’une forêt tropicale. Sur un grand arbre, les aras. Couleurs magnifiques. J’adore ! Ils sont très bruyants, la proprio nous explique que c’est la saison des amours.

Les moustiques nous attaquent d’emblée. Il fait vraiment chaud et humide. Je demande où se trouve la piscine, la dame me répond que ces deux dernières journées de pluie ont ramené beaucoup de moustiques… La piscine est fermée, elle doit être nettoyée.

Le bungalow est spacieux, paisible et assez sombre. Les vitres aux fenêtres sont remplacées par des moustiquaires. Thomas installe sans tarder l’arsenal anti-« bouquique » dont la moustiquaire du lit de Clément qui n’a encore jamais servi… Sauf que le diffuseur nous lâche… (Nous l’avions acheté à Bali).

Toute la famille prend une petite douche. Clément reste un moment tout nu dans la pièce, jouant avec Thomas. Tout à coup, alors que je me douche tranquillement, Thomas surgit : Clément vient de lui fait pipi sur le dos !

Lorsque nous sortons nous promener, la nuit est déjà tombée. Il n’est pas encore 18h. On devine les superbes couleurs roses du crépuscule derrière les palmiers. Nous croisons quelques crapauds en route. Nous visitons le jardin des proprios. La rivière qui mène à la ville toute proche, Sierpe, se trouve au bout du jardin. Un petit embarcadère en bois a été construit. C’est ici que le bateau qui nous conduira à Bahia Drake viendra nous chercher demain.

Comme nous sommes totalement isolés, nous avons demandé à ce qu’un repas nous soit préparé.

En attendant d’être servis, nous nous installons dans le salon. Clément joue avec Lorenzo. Le fils des proprios doit avoir une dizaine d’années, il est très timide et semble s’ennuyer ici tout seul. Il commence par montrer à Clément comment utiliser les raquettes de ping-pong puis une arbalète… Finalement ils sortent tous les jouets d’une grande corbeille et s’amusent un long moment sans se parler vraiment.

Sur une terrasse protégée par des moustiquaires, la table a été dressée avec des bougies. L’ambiance est spéciale : calme absolu, obscurité, on entend juste le bruit des insectes et la radio qui diffuse de la musique des années 90. On ne serait pas surpris de voir débouler un crocodile ou un énorme serpent. Dépaysement. C’est génial !

Le repas est parfait : pâtes avec quelques tomates concassées et basilic ; brocolis en vinaigrette ; jus de fruit frais (je ne connais pas le nom du fruit, la proprio m’explique que c’est celui qui a une forme d’étoile quand on le tranche), au dessert : papaye et un café à l’italienne. L’homme de la maison parle un peu français. Il semblerait qu’il soit italien.

Je suis vraiment très contente que nous ayons dû nous arrêter ici pour la nuit. C’est un endroit tellement étrange… et magnifique. Quand je pense qu’il y a quelques jours encore nous étions dans le désert le plus aride au monde et ici c’est l’opposé, nous sommes moites en permanence. Thomas transpire à grosses gouttes, il lui faut quelques jours en général pour s’adapter à ce type de climat.

Ce soir, nous nous endormirons bercés par le bruit des insectes et du ventilateur… Et les éclairs qui ne cessent d’illuminer la chambre…

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Le 23 avril

Ce matin, c’est la pluie qui tombe à torrent qui nous réveille. Nous pensons qu’il va falloir rester ici une nuit supplémentaire. Comment allons-nous rejoindre la maison principale avec touts nos gros sacs ? Si nos vêtements prennent l’eau, comment arrivera-t-on à les faite sécher avec une telle humidité ? Et le bateau par un temps pareil : impensable…

Finalement la pluie cesse. Une énième douche, Thomas referme pour la dix-milliardième fois nos sacs et nous partons déjeuner. Dehors, les moustiques nous assaillent. Ils n’épargnent pas les petites surfaces de peau restées sans répulsif. Ça gratte mais ils sont inoffensifs.

Les premières bouchées sont difficiles à avaler : le proprios nous demande 185 $ pour la nuit avec le dîner et petit déj ! (C’était normalement prévu 60 $ sans le dîner). Il a dû confondre et n’a pas dû compter une nuit mais plusieurs… Thomas redemande les détails… L’homme confirme… Puis se ravise, il voulait dire 85 $. Nous payons en colonnes, la monnaie locale, cela représente finalement 52 € tout compris. Ouf !

Le petit déj est très agréable avec un jus de pastèque, confiture de goyave, d’ananas…

Un bateau arrive sur l’embarcadère juste en face. C’est pour nous. Nous remercions les proprios, saluons les martiniquais avec lesquels nous n’avons pas eu le temps de discuter et embarquons.

Le petit bateau remonte la rivière jusqu’à Sierpe. Thomas profite du supermarché pour faire quelques courses avant de repartir avec deux passagers supplémentaires et un second conducteur. Nous sommes les seuls touristes au milieu des locaux. On aime ça.

Le bateau prend de la vitesse au milieu des mangroves. On vire à droite puis à gauche et ainsi de suite, cheveux aux vents. Bonheur. Clément est dans mes bras. Les aras sont là, superbes.

On dépose un premier passager d’une soixantaine d’années sur une plage au milieu de nulle part. On devine une petite maison derrière les arbres. L’homme vit ici ? C’est peut-être un Robinson Crusoe costaricien parti chercher quelques provisions à Sierpe…

Le bateau rejoint ensuite l’océan Pacifique. Quelques vagues nous accueillent en nous arrosant.

Quelques bateaux en mouillage sur la baie nous indiquent que nous arrivons à Bahia Drake. L’embarcation s’approche de la plage. Thomas s’est déchaussé car il faut descendre dans l’eau. Un jeune homme à l’épaisse barbe noire vient nous aider. Sergio, le gérant de l’hôtel où nous dormirons a été contacté par un conducteur du bateau qui lui a annoncé notre venue.

Il nous conduit à l’hôtel dans son pickup rouge, nous présentant en chemin le « centre » : deux supérettes, deux restos dont un qui fait boulangerie, un glacier… Et c’est à peu près tout.

Sergio est barcelonais. Il nous dit que nous sommes dans le plus bel et plus typique endroit du Costa Rica.

L’hôtel nous a été conseillé par Adrien, l’avignonnais rencontré à San Pedro d´Atacama.

Nous accédons à notre chambre par une terrasse sur laquelle les hamacs sont suspendus faces à un rideau de végétation tropicale. Waouh !!!

La chambre est collée aux douches et WC communs avec les éviers en plein air.

On va se plaire ici ! Nous avons prévu d’y rester une semaine ou plus si affinité.

Nous sortons avaler quelques bières fraîches… Et accessoirement déjeuner.

Tout le monde fait la sieste. La nuit dernière a été très bruyante. L’absence de fenêtres c’est sympa pour profiter des bruits de la nature mais faut s’y habituer… Ici c’est la même chose avec en plus le va et vient pour aller aux toilettes, les claquements de portes…

Il est 16h passés lorsque Clément se réveille. Le soleil se couche à 17h30. Nous enfilons vite les maillots, prenons les serviettes de bains que la gérante nous a gentiment prêtées et filons à la plage qui se trouve à 300 m.

Wahou, mais que c’est beau !

La baie est recouverte de sable marron avec des arbres et deux jolies maisons en bois et tôle. Derrière le petit bras de mer, le soleil se couche doucement.

Pas le temps de se demander si l’eau va être bonne qu’on y est déjà rentré. Elle est à la température idéale.

Bon moment partagé tous les trois. On est bien.

Le ciel est flamboyant, orange-rouge. Il nous offre un beau spectacle avant de rentrer.

Après une douche rapide. Froide. Va falloir que Clément s’y fasse, le pauvre ! Nous dînons au resto collé à l’hôtel. Le menu du soir coûte dans les 7 € : jus de pastèque frais, salade tomate-fromage, émincé de viande avec sauté de légumes et galette yuka et pour finir, une petite part de gâteau crémeux. Je partage mon repas avec Clément. Le serveur lui offre une briquette de jus de pêche et un petit bol de bouillon avec riz. Vraiment sympa.

Ce soir, je raconte plusieurs fois à mon petit ouistiti l’histoire du lapin qui voulait aller sur la lune. Il veut s’endormir dans le grand lit. On cède depuis quelques jours… Marre de l’entendre pleurer et déranger nos voisins… Et aussi, je veux profiter à fond de lui avant de reprendre le boulot. J’ai bien conscience que ce que nous partageons depuis 6 mois est exceptionnel et que ça ne durera pas.

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Le 24 avril

Couchés tard pour Thomas et moi et réveillés tôt par Clément, la lumière du jour et les bruits qui nous entourent.

Les serviettes et maillots n’ont pas séchés depuis hier soir. Nous les avons étendus sur la corde, à l’extérieur. Je me dis que le soleil va accélérer un peu le séchage mais non, il ne fait que réchauffer les tissus.

Nous enfilons les chaussures de rando… Difficilement avec la chaleur et nous partons acheter sandwichs, bananes.

La marche longe la plage. Les crabes et Bernard l’ermite. Les cocotiers, les bananiers chargés de fruits. Les fleurs tropicales multicolores. Les oiseaux… On aperçoit parfois quelques aras reconnaissables à leurs cris. Nous traversons quelques ponts suspendus, croisons quelques hôtels chics.

L’avancée est difficile. Il fait trop chaud, trop humide. On apprécie énormément les paysages mais pas le fait de marcher. Je comprends pourquoi on voit des hamacs un peu partout. Le climat de Bahia Drake n’incite pas à faire beaucoup d’efforts…

Un chien croisé en chemin nous escorte jusqu’à la destination prévue : une jolie plage.

Les sandwichs sont vite avalés. La baignade est vraiment agréable. Je me fais regulierement surprendre lorsqu’une vague un peu plus grosse arrive. Thomas joue à dessiner des « ros camions » dans le sable avec Clément pendant que je me récupère tranquillement.

Au bout de quelques heures nous nous décidons quand même à partir. Clément commence sa sieste sur le sac de portage. Pas le courage de poursuivre le sentier, on préfère rebrousser chemin. Je cherche désespérément des singes dans les arbres… Rien.

Au bout de quelques minutes, la soif réveille le ouistiti. Nous nous installons dans un bar pour commander des jus de fruits frais. Et avec Thomas, nous cédons à des buritos, on a vraiment faim…

Le père de la famille qui tient le bar-resto est très gentille. Il apporte à Clément un des poussins que l’on observait depuis un moment. Le petit schtroumpf le prend dans les mains sans hésiter, le secoue un peu. Ça l’intrigue un peu quand même. On s’amuse tous à le regarder faire !

Encore une pause baignade et nous rentrons.

La douche fraîche est vraiment agréable. (Je ne suis pas certaine que Clément soit du même avis que moi !)

Nous discutons un instant avec un jeune couple de français, Maëlle et Sébastien, qui loge dans une chambre un peu plus loin sur la terrasse. Ils viennent de Condrieux et passeront exactement 17 jours au Costa Rica.

Nous nous retrouvons au resto et partageons la même table. Clément est vraiment fatigué, on ne s’attarde pas trop à discuter. Demain, nous partirons avec eux en excursion sur l’île caño.

Le 25 avril

Dans la nuit, une grosse averse se fait entendre… J’espère que ça ne va pas rendre l’eau trouble…

Faut se lever tôt ce matin. Petit déjeuner à 6h00 : des fruits, des œufs brouillés et des toasts grillés. Un couple de français accompagné d’un petit garçon s’installe à notre table. Romain a sept ans, il vient voir Clément qui lui demande de lui dessiner une panthère.

Nous testons les palmes puis partons en direction de la plage.

Nous prenons place à bord du bateau avec les deux couples de français, Romain et une famille anglaise.

Romain fait le clown, il amuse beaucoup Clément !

Le bateau s’approche d’une plage pour récupérer deux touristes supplémentaire puis il se dirige au large, direction l’île Caño.

L’île ne semble pas être habitée. Les côtes sont essentiellement constituées de roche volcanique. Le bateau s’arrête devant une plage.

Le guide me propose de descendre sur la plage avec Clément, soit de rester dans bateau pour aller faire du snorkelling. On choisit la plage, c’est plus spacieux que le bateau et plus propice pour faire des pâtés dans le sable.

Le plaisir du moment de Clément, c’est de nous faire dessiner des camions dans le sable. Nous nous amusons un long moment avec le sable, à observer iguanes, « vermarmites » (Bernard Lhermitte) et oiseaux.

Le bateau vient nous récupérer pour aller sur un autre spot de snorkelling. Thomas s’occupe de Clément. Il essaie d’aller dans l’eau avec lui mais Clément n’est pas très à l’aise, on n’insiste pas d’autant qu’on n’a pas trouvé à lui acheter des bouées.

Dans l’eau, je vois quelques jolis poissons mais très peu. Pas de chance… L’autre spot était plus intéressant.

Nous déjeunons sur une plage du continent. Puis un guide nous propose une petite ballade jusqu’à une rivière. Romain en tête, nous suivons le sentier qui longe la côte. Sur les arbres, les singes sautent de branches en branches. Nous sommes contents de les voir enfin !

Nous arrivons au bord de la rivière le guide montre à Romain comment faire Tarzan. Il s’accroche à une corde et s’élance dans le vide pour sauter dans la rivière. Moi aussi j’essaie de me mettre dans la peau de Jane mais je suis loin d’être aussi courageuse ! L’eau est légèrement plus fraîche que dans l’océan, ça fait du bien !

Clément aimerait sauter lui aussi, comme son nouveau copain Romain.

Le retour est… agité. Les vagues ont pris de l’ampleur. Je ne suis pas très à l’aise lorsque nous raccompagnons des touristes jusqu’à leur Lodge au bord de l’eau. Le bateau glisse parmi quelques gros rochers noirs. Les hommes qui tiennent le bateau pour permettre aux passagers de descendre m’inquiètent un peu. Il suffit d’une grosse vague pour les projeter ou les écraser entre le bateau et un rocher…

Nous sommes de retour à Bahia Drake vers 14 heures. Clément ne quitte plus Romain et surtout ne montre aucun signe de fatigue. Nous décidons de rester un moment sur la plage. Romain et Clément s’amusent, construisent des châteaux de sable… Moi, je discute avec Nathalie et Thomas avec Hervé. On parle boulot, voyages, de nos villes respectives, ils habitent à Strasbourg.

Lorsque nous retrouvons notre chambre, Une bonne douche et nous installons Clément pour la sieste… Sauf que celui-ci est tout excité et pas prêt de dormir.

Vers 18h, nous retrouvons les strasbourgeois ainsi que Maëlle et Sébastien qui sont eux-mêmes accompagnés d’un autre couple de français, des bordelais. Clément est en pleine forme, il saute sans arrêt comme un petit lapin !

Nous commençons par commander une bière « Impériale » bien fraîche puis les assiettes avec crevettes, poisson… en beignet… nous sont apportées. Clément préfère chiper les frites de son voisin à ses spaghettis aux crevettes ! Ce n’est pas comme si il n’avait mangé que de la glace hier soir… Je lui commande une assiette de frites à laquelle il ne touchera presque pas… Il est fatigué.

Romain est très attentionné envers Clément. Celui-ci en profite pour lui demander de le porter afin qu’il puisse s’assoir sur un flipper malgré l’interdiction !

Du côté des adultes aussi, l’ambiance est vraiment sympa. On continue de se raconter nos vies, de vanter les régions où nous vivons. Échangeons nos adresses mails et face book, promettant de nous revoir.

Après une grosse averse, nous quittons la terrasse abritée du resto.

Il n’est pas encore 21 heures lorsque nous allons nous coucher.

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Le 26 avril

Nous nous levons encore plus tôt qu’hier. Avec Thomas, nous allons prendre notre petit déjeuner alors que Clément dort encore. Les pancakes et fruits sont vite avalés.

Avec Clément, nous sommes privilégiés et prenons place à l’intérieur du pick-up tandis que les autres s’installent sur la remorque. Le véhicule nous dépose à la plage où un bateau nous attend. Nous échangeons brièvement avec des français qui redécouvre le pays avec leur petit garçon. Ils nous expliquent qu’ils ont laissé leur petite fille âgée de 2 ans en France.

La mer est encore plus agitée qu’hier. Pour nous aider à monter sur le bateau, tous les gars du bord de plage participent. Ils sont une dizaine. Dans ce tout petit village, c’est la bonne ambiance et l’entre aide qui semblent régner. En tout cas, c’est ce qu’ils laissent paraître.

Clément et Thomas s’accrochent bien fort l’un contre l’autre. Moi je suis installée à l’arrière du bateau de sorte que contrairement à tout le monde, les vagues se présentent face à moi.

Les vagues se creusent de plus en plus. Le conducteur me paraît un peu distrait : il se retourne pour discuter et rire avec les guides. Mon visage doit montrer mon inquiétude car un des guides m’adresse un « aie aie aie » en faisant le signe de croix ! C’est vrai que je ne suis pas très rassurée face aux creux de quelques trois mètres… Thomas lui apprécie la « croisière ». Les sensations lui donnent très envie de se remettre à la planche.

J’essaie quand même de rester attentive à la beauté du paysage qui nous entoure : sur la côté, le parc Corcovado se dessine sur la cime des arbres. Au dessous, une légère brume s’avance jusqu’à l’océan.

Nous parvenons sur la côte sans encombres. Entre deux vagues, nous quittons le bateau les uns après les autres. En descendant du bateau, je perds une sandale… Je m’élance dans le rouleaux pour la récupérer. Un peu risqué quand même… J’en ressort indemne, juste « un peu mouillée » ! En plus, rien ne sèche ici avec l’humidité, la sueur…

Le guide est bien sympa… Sauf que je ne le comprends pas ! Il semble parler très bien anglais mais il articule bizarrement… Il m’explique que les toilettes, c’est derrière les arbres ! Faut pas se faire mordre les fesses par un crocodile…

Un couple de barcelonais se joint à nous pour la visite du Parc Corcovado. La motivation première qui nous a emmenée à Drake Baie était la découverte de ce parc qui regroupe la plus grande variété d’animaux du pays. Et comme nous sommes dans le pays le plus riche au niveau biodiversité, ça promet !

Le guide commence par nous faire longer la plage. Il installe ses jumelles et nous laisse observer un couple d’aras, puis un aigle posé sur un rocher de la plage. Nous atteignons une large rivière et devinons quelques crocodiles quasi-immobiles. Dans le sable, un tapir adulte et son petit ont laissé des traces. Nous nous enfonçons ensuite dans la jungle tropicale. Il fait vraiment très chaud et humide. Les pantalons collent aux jambes. Ils sont indispensables pour se protéger des tiques. Tous les guides portent des bottes en caoutchouc avec des chaussettes qui remontent elles aussi sous les genoux. Clément n’est pas bien, il ne veut pas marcher ni être installé dans le sac de portage. Le porter dans les bras est épuisant, on a déjà tant de mal à se traîner nous-même… On parvient à le calmer à coup de biscuits au chocolat et d’eau…

Le guide nous aide à observer les singes. Différentes espèces sont présentes : les singes alpha, capuccino, araignée, hurleurs… (je ne sais pas si mes traductions sont exactes). On découvre des araignées étranges, la plus grosse sauterelle du monde, une autre jaune et noire, vipère, lézards, iguanes, une famille de sangliers, des sortes de faisans… Les arbres, les lianes, les racines sont impressionnants.

Le guide (son prénom est trop compliqué du genre : Grey Bill ou quelque chose comme ça) nous montre une termitière. Il en met quelques-unes sur un bâton et nous propose d’y goûter. Les termites sont minuscules et riches en protéines. C’est bon, craquant avec un goût de pin. Pas déplaisant.

Au milieu des sons de la jungle, nous percevons un bruit qui ressemble à celui d’une tondeuse… Étrange ! Et pourtant juste ! Nous arrivons à un centre d’information qui abrite aussi les campeurs. Un grand terrain est dégagé pour y laisser atterrir quelques petits avions.

Clément ne veut pas avaler son repas. Les sandwichs ce n’est pas trop son truc. La compote lui déplaît à cause du goût de noix de coco… Il ne se nourrit que de jus de fruit bien trop sucré et de fruits secs. Une famille de français installée à côté de nous a laissé les sacs de pics nique sur la plage en pensant que les guides nous les apporteront… On peut les dépanner un peu.

Après le déjeuner, nous repartons à la recherche d’un tapir. Croisant encore des animaux et insectes surprenants. Clément fatigué et devient difficile à gérer. Thomas dégaine l’ultime recours : les tic-tac !!! Si j’avais imaginé qu’on en arriverait là un jour… Le petit ouistiti… Ou plutôt le singe hurleur comme préfère le nommer Thomas, finit par s’endormir pendant presque une heure.

À plusieurs reprises, nous devons ôter nos chaussures de rando et retrousser le pantalon pour traverser des cours d’eau.

À un moment, nous voyons même une « sou’is ve ´te »… En fait c’est une chauve-souris ! Clément à un langage qui fait beaucoup référence aux comptines que je lui chante. Un autre exemple amusant : lorsqu’il pleut, il dit qu’il pleut bergère !

Un peu après que Clément se soit réveillé, nous surprenons enfin un tapir en train de dormir sur un lit de boue. Le petit schtroumpf s’extasie répétant : « ´ros tapir ! » Risquant de réveiller l’animal.

En arrivant en bordure de plage, des thés glacés aromatisés et des tranches de pastèque nous désaltèrent.

Quelle aventure le Costa Rica !

J’ai une montée d’angoisse en voyant le conducteur du bateau de ce matin… Va falloir rentrer maintenant… L’océan est-il toujours aussi agité ?

Près de la côte, quelques grosses vagues nous accueillent. Le conducteur est très joueur. Il prend la première de face, faisant décoller le bateau. La vague suivante se rapproche dangereusement. Il fait un gros demi-tour juste devant celle-ci !

Ensuite les creux sont moins prononcés et le retour se passe très bien.

En arrivant, la gérante offre une sucrerie à Clément. Il s’agit d’un bonbon en gélatine à l’ananas que le petit gourmand gobe d’un bloc !

Ce soir, nous dînons dans le resto devant l’hôtel. Je commence par nous commander des « jugos fresca » en pensant à des jus de fruits frais. Mais Fresca est le nom d’un soda ! Une sorte de citronnade. Ensuite, on demande la différence entre les nachos, les buritos, les fajitas et autres tacos. Lorsque mon assiette de tacos est apportée, je ne suis pas prête d’oublier ! Les tacos sont des galettes de maïs frites. Comme les nachos qui se présentent sous forme de triangles. C’est vraiment très gras. Moi qui suis barbouillée et qui veux essayer de faire plus attention à ce que je mange, c’est un fiasco ce soir ! Mais ça reste bon, surtout avec les crudités et les tranches d’ananas.

On se couche tôt en se disant que demain, ce sera une journée repos où nous pourrons peut-être même faire une grasse matinée.

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Le 27 avril

Lorsque Thomas m’annonce l’heure, je comprends qu’il est 10 heures. Les voisins de chambre sont déjà réveillés. Mais en faut, il n’est que 6 heures du matin !

Nous occupons la matinée à dessiner avec Clément, à réserver la suite du voyage et la réservation des billets de train pour notre retour en France. C’est compliqué et onéreux…

Sinon nous donnons notre linge à laver. Le sac est lourd, quelques vêtements n’ont pas séchés. 5 $ le kilo, ça commence à nous coûter cher cette affaire !

Les maillots et les serviettes sentent vraiment mauvais eux aussi mais si on veut se baigner, on va devoir les remettre tels quels !

Panne d’eau dans tout le village. On part demain, on n’est même pas certains que nos vêtements pourront être propres d’ici-là.

On sort pour déjeuner. La plupart des restaurants est fermée. Est-ce à cause de la panne d’eau ? Ou parce que la saison se termine ?

On s’installe finalement là où les jus de fruits sont bons. Face à la plage. Pour moi, ce sera la spécialité locale : riz cuisiné avec des oignons, des épices et des haricots rouges.

Clément dort, dort, dort… Et l’heure tourne, tourne, tourne. Il va bientôt faire nuit. On voulait se baigner une dernière fois avant de partir…

Thomas poursuit les recherches d’hébergements. Moi j’écris ces quelques notes. Nous sommes tous les deux installés dans un hamac. Nous nous faisons face, le long de la terrasse en bois, à côté du jardin tropicale.

Clément se réveille à tant pour aller à la plage. Les vagues l’impressionnent beaucoup (moi aussi), il préfère jouer dans le sable. Son papa lui dessine dans le sable une grosse semi remorque. Et dans la remorque, on peut trouver un comptoir de bar avec une serveuse aux formes généreuses, un homme installé sur un tabouret buvant une bière, regardant une femme qui plonge dans une piscine. Bref Thomas semble plus s’amuser que Clément !

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28 avril 2014 : Montezuma

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Le 28 avril

Nous nous levons à 6 heures mais on a l’impression qu’il est 9 heures. On se prépare pour partir.

En attendant d’autres personnes près du pickup, la dame en charge du ménage et du service apporte un biscuit-maison à Clément et l’embrasse généreusement sur la joue (je crois qu’elle en rêvait depuis le premier jour où elle l’a vu !)

Nous prenons place à bord du bateau et partons en direction de Sierpe. Nous regardons une dernière fois la plage, l’eau qui est presque turquoise aujourd’hui, la végétation… Quel endroit superbe !

L’embarcation zigzague dans le labyrinthe de mangrove. C’est magnifique !

Nous débarquons une grosse heure plus tard. Notre chauffeur nous accueille mais il est convenu que nous attendions une heure et demie avant de partir. D’autres personnes vont sans doute se joindre à nous.

Comme on fait tout plus tôt que d’habitude, nous commandons notre déjeuner alors qu’il n’est pas encore 10 heures !

On commence les réjouissances par un jus de « paquèque » pour Clément et un jus d’avocat pour Thomas et moi qui sommes curieux de goûter au jus d’avocat. Le liquide est épais, vert pale et très bon mais un peu écœurant. Le serveur nous explique qu’ils ont rajouté un peu de lait et de vanille.

Clément goute à peine au riz au poulet que je nous ai commandé. Le guacamol est délicieux. Mais non, il faut toujours qu’ils accompagnent les plats de frites ou tortillas.

Nous achetons un dépliant plastifié représentant les animaux sauvages du Costa Rica dont le guide se servait lors de nos excursions. Clément ne le quitte plus, il observe, nomme les animaux. Je pense que ça va bien l’occuper pour les 3 heures de transport qui nous attendent !

Le shuttle-bus se remplit de têtes blanches, nous sommes les seuls jeunes. Généralement les gens louent un 4×4 ou prennent le bus. En bus, il faudrait changer 4 fois de bus pour aller jusqu’à Jaco… Le shuttle est plus cher mais direct et nous apprécions le confort de la clim, de l’espace. Et ça reste beaucoup moins cher que la location de véhicule.

Sur le chemin goudronné, les champs de palmiers s’étalent sous nos yeux. Quel dommage… Quel gâchis… On voit aussi les usines de fabrique d’huile de palme avec devant les camions remplis de fruits.

Nous voyons aussi les écoles. Les classes sont ouvertes sur l’extérieur et les écoliers en uniforme.

Nous arrivons à Jaco… C’est moins préservé que Bahia Drake. Ici c’est l’industrie touristique. C’est le lieu de villégiature pour les habitants de San Jose. C’est aussi un repère pour les surfeurs.

Nous logeons à la Casa Jungla. C’est Victoria qui nous ouvre le large portail en bois peint en bleu. Elle nous présente la chambre, les salles de bain communes, la cuisine extérieure avec le jardin et une grande table dont certains sièges sont des balançoires. Dans le jardin, il pleut (lourdement) des mangues. Ça tombe bien c’est l’heure de goûter ! Elles sont vraiment bonnes.

Nous partons vers le centre pour effectuer quelques achats : des brassards et un ballon gonflable pour Clément, des serviettes de plage, du lait… Et rejoignons la grande plage.

Je tape un peu dans le ballon avec Clément qui plonge régulièrement ses doigts dans le sable. Thomas plonge dans les rouleaux. Ensuite, ils s’amusent inlassablement à creuser barrages dans le sable.

En attendant le dîner, Clément dessine sur ses albums… Et un peu sur la table blanche aussi ! Et le proprio lui apporte un carton de jouets.

Victoria nous a préparé une délicieuse pizza et un jus de mangues.

On nous annonce qu’en notre absence le chauffeur du shuttle a tenté de nous joindre par téléphone. Étrange… On n’a pourtant rien oublié, tout a été payé… Thomas essaie en vain de le rappeler. Vers 20h30, le téléphone sonne : le chauffeur voulait simplement nous rappeler qu’il est disponible si on a encore besoin de lui !

Nous nous sentons bien dans cet hébergement. Nous sommes juste dérangés par le bruit des vagues et des mangues qui tombent. Victoria et son mari sont très sympa. Lui est argentin, on lui a posé la question en le voyant boire du maté. Il est aussi surfeur, d’ailleurs des planches sont à notre disposition.

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Le 29 avril

Réveillés à 6 heures par un Clément qui pleure pour un oui ou un non… Grhhhh ! Ça me mets de mauvaise humeur moi aussi ! Je ne veux surtout pas céder à ces demandes insensées… Sauf qu’il pleure si fort que ça réveille tout le monde !

Heureusement l’heure du petit déj arrive ! Une grande assiette de fruits exotique nous est servie avec un smothie à la mangue. Hum !!! (Sauf que notre transit nous supplie de manger du riz !!!!). Des pancakes à la banane et un bon café complètent ce délicieux repas. Le proprio apporte à Clément de la gelée de mangue sculptée en étoile.

En attendant le transport, Clément continue d’explorer le carton rempli de jouets. Il en extraie de petits puzzles que nous assemblons inlassablement.

Le minibus vient nous chercher et après quelques détours, nous arrivons à la Marina.

En attendant le bateau, Clément crapahute sur des jeux d’enfant. Un jeune garçon d’une dizaine d’année me questionne. Je crois que nous l’intriguons beaucoup ! Il me demande qu’elle langue on parle, où on habite, comment est la vie en France… Enfin, ce que j’en comprends !…

Deux bateaux attendent au bord de la plage. Le premier est rempli de touristes aux vêtements multicolores même fluo pour certains et le notre qui est à peine rempli de cartons de vaisselle et nous pour seuls touristes.

La traversée jusqu’à Montezuma est paisible. Clément s’endort dans les bras de son papa. Le bateau change brusquement de direction… Pour nous approcher d’un banc de dauphins ! On réveille Clément et partageons cet instant magique tous ensemble.

Il ne cesse de répéter qu’il a vu deux dauphins. On explique alors à nos compagnons de bord que pour Clément, au delà de un c’est forcément deux !

Nous arrivons sur une plage… déserte. Thomas essaie de nous localiser avec le GPS… L’hôtel n’est vraiment tout proche… J’espère que le mini bus va nous y accompagner…

En descendant du bateau, nous découvrons une eau incroyablement chaude.

Thomas aide les gars à charger les cartons et nous embarquons dans le minibus à notre tour.

Le trajet nous permet de découvrir une multitude de fermes avec vaches et chevaux. Le paysage semble un peu moins humide qu’à Bahia Drake. C’est plus confortable…

Après avoir longé une route parsemées de kiosques et autres restaurants, le véhicule s’engage dans la forêt tropicale et nous dépose devant la réception toute proche.

Les chambres sont situées dans un discret bâtiment de deux niveaux au milieu de la forêt. Nous logeons au niveau supérieur avec, derrière les arbres, l’océan et le bruit des vagues.

Clément mange les nouilles restées d’hier soir. Puis nous allons nous attabler dans un resto tout proche. Le petit schtroumpf se régale d’une glace à la menthe et au chocolat pendant que nous déjeunons.

Plus tard, nous nous rendons à la plage. Clément rencontre une jolie petite fille et avec l’aide de Thomas, ils construisent des châteaux de sable. Moi je m’immerge dans cette eau délicieuse… Enfin, au début… car en sortant, je me fais emporter par la puissance de l’eau qui se retire… Complètement immergée oui oui !

Les pêcheurs viennent progressivement prendre la place des nageurs. L’un d’en eux pêche avec son filet. Il finit par attraper un gros poisson. Content, il fait le tour de la plage pour montrer son trophée à tout le monde. Avec Clément nous nous approchons pour voir le bestial qui agonise dans le sable. Clément répète après moi : « le pauvre… ». Puis le schtroumpf s’approche des autres seaux remplis de poissons. Il les touche, leur jette aussi du sable… Un chat et de gros oiseaux s’approchent aussi tout doucement des poissons.

En rentrant, nous faisons quelques courses pour le dîner. Nous achetons quelques fruits et légumes à un marchand qui expose ses produits directement dans la remorque du camion. Au moment de tout mettre en sac et avant de payer, il rajoute deux grosses papayes, un avocat… « Et tout le camion pendant que tu y es ! »

De retour à l’hôtel, il fait nuit. Clément barbote un instant dans la pataugeoire à côté de la piscine. Il y a un petit toboggan. C’est très sympa. En plus, les piscines sont éclairées de l’intérieur, ce qui rend les couleurs sympas.

Au menu de ce soir : semoule gonflée à l’eau froide avec tomates et jus de citron vert ; un peu de pain aux oignons avec du fromage et un délicieux melon.

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Le 30 avril

2 heures du matin, un son qui semble venir d’un autre monde nous réveille… Tout à coup, j’ai l’impression que King Kong est accroché à notre fenêtre ! Les singes hurleurs… Je pensais qu’ils poussaient des cris aigus… En fait, leur bruit est terrifiant ! Clément nous rejoint dans le lit. Il se blottit contre moi. Je lui répète que ce sont des singes qui font ce bruit étrange.

Au matin, Clément répète « singe hurleur, singe hurleur »… Nous allons prendre le petit déj sur une jolie rotonde. Des oiseaux très mignons, blanc, bleu et noir, avec une crête, viennent quémander à manger.

La matinée se déroule paisiblement au bord de la piscine. Clément a enfilé ses brassards. Il se détend de plus en plus dans l’eau. Thomas lui donne ses premières leçons de natation.

Quelques heures plus tard, nous retrouvons notre chambre pour nous habiller avant d’aller déjeuner. Clément s’endort épuisé…

En attendant que le petit prince se réveille, Thomas nous prépare des cocktails maison. Un alcool de sucre de canne, sorte de rhum costaricien avec un peu de sucre et de délicieuses oranges pressées.

Ici, nous sommes réellement en vacances. Nous prenons le temps de vivre, d’être ensemble. Pour la première fois depuis le début du voyage, nous ne programmons rien. C’est sympa cette vie en maillots de bain, je retrouve le peau à peau avec Clément. Ce besoin de me rapprocher le plus possible de lui et de Thomas avant que le retour à la « vie active » nous éloigne.

Dans la forêt qui entoure l’hôtel, nous croisons tellement d’animaux : singes, iguanes, grenouilles, colibris, lézards, coatis, une sorte de rat-lapin marron, des oiseaux plus ou moins gros souvent très beaux… qu’on ne ressent pas le besoin de se rendre dans les parcs nationaux pour en voir d’avantage.

Après un déjeuner sympa sous des paillotes à proximité de la plage, nous retournons à la piscine à la demande de Clément. C’est vraiment sympa.

Ce soir nous dînons dans la chambre devant un dessin-animé. Il pleut très fort dehors.

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Le 1er mai

En sortant de la chambre, Clément qui a posé les pieds sur une fourmilière ou leur trajet, se fait « attaquer » par celles-ci. Il se met à pleurer. Je m’empresse de le prendre dans les bras pour enlever les petites bébêtes et le calmer. Je m’aperçois qu’il ne pleure pas parce qu’il a des minuscules fourmis noir sur les pieds mais parce qu’elles piquent les vilaines ! Et ça fait mal !

Oiseaux et écureuils animent notre petit déjeuner.

Nous voudrions aller voir des cascades toutes proches mais avec le déluge d’hier soir, le sentier risque d’être difficile. Nous attendrons cet après-midi pour nous y rendre.

En attendant, nous décidons d’aller barboter un instant dans la piscine. La pluie ne se fait pas attendre. Au début, c’est amusant les petites bulles qui se forment sur l’eau puis ça s’intensifie et nous rentrons nous abriter.

Plus tard, c’est Thomas qui accompagne Clément à la piscine. À leur retour, nous sortons déjeuner. Clément, assis sur une chaise en plastique faisant dos à l’océan, a une petite mine. Nous finissons tout juste de passer commande qu’il ferme les yeux ! On demande à ce que les plats soient mus dans des boîtes et retournons dans la chambre…. Clément ne se réveillera que deux heures plus tard. Ça fatigue les vacances !!!

Avant que la nuit tombe, nous nous installons sur une grande plage. Les vagues font le plaisir des surfeurs et de quelques inconscients, heureux de boire la tasse ! Thomas plonge dans les gros rouleaux, c’est le seul de nous trois à oser se baigner.

En soirée, nous retournons au même resto qu’à midi. Clément mange quelques cuillères de pâtes bolognaises pendant que Tom et moi sirotons des cocktails à la noix de coco et à l’ananas.

Ce soir les fourmis volantes se sont invitées dans notre chambre. Pas très agréable de se coucher avec les petites bestioles qui nous tombent dessus. Et pour ajouter du fun à ces nuits dans la forêt tropicale, les lucioles nous offrent un joli spectacle lumineux.

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2 mai

On arrivera quand même à dormir jusqu’à ce que les singes hurleurs viennent faire leur show un peu avant le lever du soleil.

En revenant du petit déjeuner, Thomas découvre des chauves-souris suspendues juste au-dessus de notre porte de chambre. On comprend enfin d’où venaient les bruits étranges d’hier soir. Clément les observe avec attention. Par moment, certaines déploient leurs ailes.

Plus tard dans la matinée, nous nous rendons aux cascades. Au début du parcours, le soleil est assommant, c’est exténuant de marcher dans ces conditions. Rapidement, nous pénétrons dans un endroit boisé qui longe une rivière. Il nous faut gravir quelques rochers glissants. Je suis en sandalettes, pas vraiment adapté… On suit un groupe de femmes avec leurs guides. Tout le monde s’arrête pour regarder les singes dans les arbres.

Nous parvenons sans trop tarder devant une jolie cascade. L’eau est idéalement fraîche. Des petits poissons viennent nous tenir compagnie.

Clément s’endort sur le trajet du retour. Nous profitons de ce moment pour visiter quelques boutiques. Comme partout-tout-le-temps ou presque, les produits sont fabriqués en Chine… Quel dommage… Thomas renouvelle ses tongs. Les autres, en tissu ont pris l’eau plusieurs fois et n’ont jamais vraiment séché. L’odeur est devenue insoutenable !

L’heure du déjeuner arrive. Depuis quelque temps, c’est compliqué de faire manger Clément. La chaleur et aussi des molaires qui poussent. Le pauvre… Je comprends aussi pourquoi il met sans arrêt ses doigts dans la bouche.

Un couple arrive avec un bébé tout sourire installé dans une poussette. Petit coucou de la main, le papa nous répond puis le petit bout de chou en couche. Un instant plus tard, je propose à Clément d’aller montrer ses jouets au bébé. Il veut que je l’accompagne. Les parents sont français. La conversation s’engage rapidement. Thomas nous rejoint et on finit par prendre place autour de leur table.

Sidonie, la pitchounette de 13 mois est vraiment mignonne. Elle tend les bras à tout le monde.

Arnaud nous demande quel métier nous occupons pour pouvoir voyager aussi longtemps… Et lui est pilote / technicien de drones sous-marin (ROV) sur des plate-formes offshore. Le sujet intéresse particulièrement Thomas. Arnaud explique qu’il travaille en intérim par séquences de 4 à 6 semaines. Sans jour de repos, 12 heures par jour. Il totalise environ trois-quatre mois de boulot dans l’année pour vivre correctement. Serait-ce une nouvelle piste professionnelle qui s’offre à Thomas ?… Ils échangent leurs adresses mail avant que nous nous quittions.

Dans l’après-midi, dans la pataugeoire de l’hôtel, Clément s’amuse avec une jeune fille un peu plus âgée que lui qui parle espagnol. Thomas lui profite de l’accès wifi dans la piscine pour approfondir les informations que lui a transmises Arnaud.

Plus tard, lorsque nous allons nous promener le long de la plage, Thomas est encore en pleine réflexion…

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Le 3 mai

Thomas commence la journée par envoyer un mail à Arnaud afin que l’on dine ensemble ce soir. Il a de nombreuses questions à lui poser.

Nous préparons quelques sandwichs et partons sur un sentier qui longe quelques plages et dans une réserve protégée.

C’est surtout le temps d´une longue discussion. Les avantages à ce nouveau job seraient que l’on pourrait rester vivre en Bretagne, et que si le libéral devient possible pour moi, on pourrait consacrer quelques mois par an à voyager. J’enchaîne très rapidement sur le fait que l’on n’a pas obligation à scolariser Clément avant l’âge du CP… Et c’est là que le débat s’anime !

Nous arrivons rapidement au bout du sentier. Durant la marche retour, Clément s’endort dans le sac de portage. Nous nous promenons un instant dans la ville puis, lorsque le ouistiti est réveillé, nous commandons quelques boissons fraîches que nous buvons dans un petit jardin d’enfants.

Au déjeuner, nous avalons nos sandwichs à la plage. Clément joue avec le sable, les morceaux de bois, des petits jouets en plastique oubliés… Thomas saute dans les vagues comme un dauphin et pour moi… une petite sieste à l’ombre des cocotiers !

Arnaud qui passait par là en voiture s’arrête nous saluer et nous convenons de nous retrouver vers 18h à notre hôtel.

La fin de journée se déroule plus paisiblement autour de la piscine. Clément retrouve la jeune fille de la veille.

Un peu après 18h, nous nous retrouvons autour de trois pizzas avec Tania, Sidonie et Arnaud. Les hommes parlent boulot. Arnaud suggère même de tenter de faire venir Thomas lors de sa prochaine « expédition » qui aura lieu en juin. Notre retour en France promet d’être mouvementé !

Une fillette de l’âge de Clément s’approche timidement. Clément a apporté son petit sac à dos bleu rempli de jouets. Il est un peu réticent pour partager des précieuses affaires avec les filles…

Sidonie finit par atterrir sans les bras des voisines de derrière et un couple franco-costaricien la réclame également. Ils ont laissé leur enfant de quelques mois pour prendre quelques jours de vacances et sont en manque de câlins ! Pendant que je discute avec le jeune couple, Clément s’endort dans mes bras.

On se dit au revoir avec Tania et Arnaud. Nous essayerons de nous revoir en Bretagne ou dans les Cévennes.

C’est la dernière nuit au Luz de Mono. S’endormir avec le bruit des vagues est un luxe qui n’a pas de prix. ( Et se faire réveiller vers 4-5 heures du matin par les singes hurleurs ?…)

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4 mai 2014 : Monteverde

[spoiler]Le 4 mai

Un peu avant de grimper dans le shuttle, nous échangeons quelques phrases avec une famille de grenoblois : les parents et leurs trois enfants. L’ainée semble envier notre périple.

Le minibus est bien rempli. Après un changement, puis une courte pause déjeuner, nous grimpons à bord d’un ferry qui nous emmènera à Puntarenas. Un des employés offre aux passagers un spectacle inoubliable : il danse accompagné de son balai sur l’air d’Another One Bites The Dust de Queen. Tout le monde applaudit, l’encourage.

À ce stade du voyage, nous nous retrouvons seuls dans le minibus en direction de Monteverde.

Clément s’endort durant l’ensemble du trajet qui dure presque deux heures. La fin du périple se fait sur une piste grimpante particulièrement difficile. La route sera bitumée d’ici deux ans. En attendant, c’est compliqué.

Ici, l’air est plus frais, moins humide. On est dans la fraîche montagne verdoyante.

Nous logeons dans les Cabinas Eddy. « Excellent rapport qualité prix » ! La chambre donne sur la route sinon, tout est parfait.

Nous sommes obligés d’étendre tous nos vêtements des sacs qui ont pris l’humidité.

Monteverde ne ressemble pas vraiment au petit village éco-touristique au milieu de la montagne verdoyante comme je l’imaginais. Le long des rues s’étalent les boutiques de souvenir et les agences d’excursion. D’ailleurs, tout ce qui pourrait plaire au touriste est proposé : les agences t’offrent aussi bien de t’accompagner dans la canopée, qu’une pédicure !

On s’arrête au supermarché faire quelques courses. Ce soir, on a envie d’hamburgers maison et de vin rouge ! On achète quelques fruits et avocats dans une épicerie repérée un peu plus tôt.

Le dîner est fort copieux et le dessert très curieux. Nous avons acheté un très gros haricot plat. Mais comment ça se mange ? On demande à la réceptionniste. Il faut consommer la partie blanche, un peu mousseuse qui enveloppe le haricot noir. C’est sucré avec un léger goût de miel. Clément suçote la pellicule blanche, il aime bien ça lui aussi.

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Le 5 mai

Thomas s’est couché vers 4h30 ce matin. Il a passé la nuit à traduire son CV en anglais afin de l’envoyer rapidement à Arnaud.

Avec Clément, nous prenons une douche rapide et descendons prendre notre petit déjeuner. Entre plusieurs propositions, je choisis le pancake à la banane. L’assiette de fruits est délicieuse et le pancake avec le sirop à la noix de coco est un régal. Je commande le plateau de Thomas que je lui apporte dans la chambre. Pour une fois… Habituellement je ne supporte pas de le voir traîner au lit… Le pauvre !

Thomas doit apporter encore quelques modifications avant d’envoyer le document.

En fin de matinée, nous sortons déjeuner. Le resto que j’ai repéré dans le LP n’existe apparemment plus. Nous atterrissons dans un soda. Les petits restos qui proposent de la cuisine locale pour pas très cher. Thomas repère les cuisinières avec leur charlotte sur la tête, il voit en elles les « mamies Jeannette » costariciennes. La déco de la salle est amusante avec des photos assez kitch de la famille notamment. Des jus de fruits colorés nous sont apportés. Une petite fille de 4 ans qui habite certainement dans les parages s’approche de Clément. Celui-ci est de mauvaise humeur au départ, il la fait fuir en refusant de lui prêter un jouet. Il se ravise et lui court après avec le petit tableau que Vénus lui avait offert. Ils jouent un instant à côté l’un de l’autre.

Le repas est bon. Une des cuisinières nous offre même des petites portions de gâteau à la banane que Clément et sa nouvelle amie savourent assis par terre, contre un mur.

Un peu avant 15 heures un minibus vient nous chercher. Nous allons visiter une plantation de café, de canne à sucre et de chocolat. Ce dernier point intéresse particulièrement Clément.

En chemin, le véhicule s’arrête pour nous laisser le temps de voir un paresseux suspendu à un grillage. Génial !

En arrivant, le ouistiti ne cesse de répéter :

– « chocolat chocolat »…

– Va falloir patienter mon gourmand ! »

D’après les prospectus, la visite devait se faire sur une charrette joliment peinte, typique d’ici, tirée par des bœufs… Sauf qu’en fait, on nous propose de monter à bord pour faire un petit tour de quelques mètres ! Le truc qui ne sert à rien !!! Je suis déçue surtout pour Clément… Mais celui-ci est satisfait d’avoir vu des vaches. L’une d’entre elles a excrété sous nos yeux ce qu’il n’est pas prêt d’oublier.

La visite orientée essentiellement sur le café intéresse beaucoup Thomas. Moi je n’écoute qu’à moitié, je ne raffole pas de ces tours organisés…

On voit les caféiers, les graines qui sèchent. On voit aussi des fèves de cacao sécher mais on apprend qu’en fait ils n’ont pas de cacaoyer sur place… On goute aux fruits séchés. Clément est un peu surpris par le goût amer du cacao !

On voit comment le café est torréfié…

Le moment intéressant arrive. Le guide broie des fèves de cacao, y ajoute quelques épices et nous fait goûter au délicieux mélange. Ensuite il ajoute à la préparation une sauce pimentée un peu salée, j’adore ! Il nous apporte du chocolat noir, blanc, aux grains de café.

On nous présente les cannes à sucre et dégustons le jus qui vient d’être extrait sous nos yeux.

Petite visite obligatoire dans la boutique en dégustant différents types de café et nous rentrons.

De retour à la « ville », nous allons visiter une boutique de souvenirs « made in Costa Rica » qui était fermée hier dimanche. Je tiens à venir ici car en général, on trouve des objets provenant de Chine. Dans le magasin, je craque pour les boucles d’oreille… Les sacs en cuir aussi sont superbes mais moins abordables et surtout volumineux. Je m’offre deux paires : une qui représente un quetzal (oiseau magnifique emblème du Guatemala) et les autres, c’est Thomas qui me les a tendues.

On s’arrête dîner dans un joli restaurant aux murs recouverts de peintures représentant la forêt, les animaux… On se fait plaisir sur les cocktails maison. Les plats sont délicieux : poulet aux fruits de la passion pour Thomas et Clément et poisson à l’avocat pour moi.

Tout à coup, un car vient se garer sur le parking du resto. Les touristes américains bien « brushingués » débarquent. Leurs glougloutements mettent fin à notre paisible repas à la chandelle (que Clément s’amuse à éteindre d’ailleurs !).

On se laisse quand même tenter par un petit dessert glacé à la cacahuète avant de vite partir !

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Le 6 mai

Nous vivons au jour le jour. Au moment du petit déjeuner, nous demandons au réceptionniste de nous réserver des places pour aller découvrir la canopée. Départ dans 3/4 d’heures.

Une famille indienne vient prendre son repas à côté de nous. Ils ont une petite fille à peine plus âgée que Clément. Les deux enfants s’observent beaucoup. Ils sont amusants !

Le bus vient nous chercher à l’hôtel. Nous croisons en route quelques jolis « choouals » (chevaux) avant d’arriver dans un grand et joli complexe nous accueille.

Nous allons visiter le coin à travers un sentier bétonné mais surtout des ponts suspendus.

La richesse de la faune et la flore costariciennes !

J’aperçois furtivement deux oiseaux aux couleurs extraordinaires mais ils sont rapides et la végétation si dense qu’on les perd de vue très vite. Du coup, on écoute le chant, le couinement même parfois des oiseaux et le bruit de l’eau qui coule en contrebas. Nous essayons même d’enregistrer les sons de la nature mais le micro du téléphone manque de puissance.

Les ponts suspendus nous offrent une vue intéressante, nos pieds lèchent la cime des arbres.

Quel bonheur de découvrir un singe devant nous, installé paisiblement sur une branche… Puis nous en voyons un second et un petit avec ses parents. On peut les observer dans leur quotidien. Ils ont un pelage sombre qui semble très doux. Clément est tout excité ! Il s’allonge sur le grillage pour regarder les singes sous nos pieds.

On voit aussi des colibris, des libellules roses ou bleu fluo, des coatis, un immense papillon bleu… Et même un serpent entortillé dans le grillage d’un pont…

Les arbres immenses, les orchidées et autres fleurs exotiques nous ravissent également.

On voit et entend des gens traverser le paysage au-dessus de nos têtes avec des tyroliennes.

Nous déjeunons au resto avant de quitter Thomas qui s’en va faite de la tyrolienne. Incontournable au Costa Rica. Clément et moi rentrons à l’hôtel.

Je travaille sur l’ordi pendant que Clément regarde Winnie l’Ourson à la télé, version espagnol.

Thomas rentre ravis de cette parenthèse dans les airs, riche en sensations. Il a même fait un saut façon tarzan !

Ce soir, en dînant à l’hôtel, Clément joue avec un enfant de 7-8 ans, le fils des gérants. Le grand lui offre des chips au fromage que Clément accepte volontiers avant de les donner discrètement à son papa ! Ils s’amusent bien tous les deux jusqu’à ce que le garçon s’installe devant un ordi pour regarder un dessin animé… Un peu trop violent pour Clément…

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Le 7 mai

Ce matin, après que Thomas nous ait réservé le transport pour demain, nous partons en taxi jusqu’à une réserve naturelle. Nous espérons rencontrer encore quelques animaux avant de quitter ce beau pays.

Au bureau, un employé nous demande combien de temps nous voulons rester dans la réserve et nous propose des itinéraires en fonction. Nous partons pour 4 heures de marche, sans guide. Les sentiers sont très faciles, bien délimités.

Nous pénétrons tout juste dans le parc qu’un attroupement s’est formé devant un quetzal. Je voulais tellement en voir un ! Mais il est loin de nous. Nous ne disposons pas de jumelles ni de guide… On s’en va espérant naïvement en croiser un autre.

On avance donc silencieusement, tête en l’air, à l’écoute du moindre bruit. Mais nous n’avons pas l’œil ni les oreilles experts… À travers les lianes et toute cette épaisse végétation, nous ne distinguons que quelques papillons, colibris et autres oiseaux. Nous avons bien conscience que nous passons à côté de nombreuses bestioles plus ou moins grosses, impressionnantes sans les voir… et nous savons aussi que les animaux ont repéré les sentiers que nous foulons et s’en éloignent.

C’est quand même superbe : quelques arbres au large tronc, les lianes, des champignons, des fleurs multicolores… Nous accédons à quelques points de vue extraordinaires donnant sur la forêt.

Le ciel commence doucement à s’assombrir. Le chant des oiseaux est parfois entrecoupé par le tonnerre.

Nous commençons à avoir faim et dégustons des sortes de plaques de fruits séchés achetées à Montezuma. Il s’agit d’un agglomérat à base de noix de coco, de banane et de cannelle. C’est bio et bien bon finalement ! Clément se régale.

Pour la pause déjeuner, nous nous arrêtons devant une cascade. Une chenille violette vient nous tenir compagnie.

Pour la fin du premier parcours, Clément court et joue. Nous suspendons une petite marionnette singe dans les arbres et faisons croire à Thomas qu’il y a un vrai singe !

Le bus qui doit nous ramener n’arrivera que dans une heure et quart, nous avons le temps d’effectuer la deuxième petite boucle qui doit durer une heure. Nous avons surtout espoir de voir un oiseau multicolore. La ballade est sympa mais sans surprise. Nous avons beaucoup de plaisir à traverser un pont rouge, suspendu. La brume vient inonder les arbres : c’est féerique.

Ce soir, c’est notre dernier resto au Costa Rica. Cocktail, et repas bien bon mais pas très local ! Nous savourons paisiblement le dîner (on a prêté le téléphone portable à Clément pour qu’il joue avec !). Tout à coup, un groupe d’Américains arrive. Ce sont des jeunes cette fois-ci mais tout aussi bruyants que la dernière fois.

Plus tard, on commence à organiser nos quatre jours à Miami. En fait, il y a plein de choses à faire, à voir !… Mais c’est cher… Je m’endors en essayant de trouver un hôtel qui ne coûte pas 200€ la nuit…

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Le 8 mai

Ce matin, on continue de nous renseigner sur la Floride. 4 jours, on n’aura pas le temps de tout voir…

On sort retirer quelques dollars (car au Costa Rica, on peut payer en colones ou en dollars, c’est pratique pour nous qui allons aux États-Unis ensuite).

On achète aussi de quoi déjeuner à l’hôtel. Le ouistiti s’est endormi sur mon dos. Je prépare donc à manger avec le petit fardeau pendant que Thomas finit de préparer les sacs. On donne au gérant quelques habits d’hiver un peu usés pour nous alléger encore.

Dans le car qui nous ramène à San José, je ne suis pas très rassurée dans la longue descente sur la piste accidentée. À chaque virage, le car s’approche dangereusement du vide. Et le chauffeur nous démontrera d’ailleurs un peu plus tard qu’il est « chaud du slip » comme dit Thomas, en se faisant plusieurs fois klaxonner.

Une mère et sa fille de 5-6 ans grimpent à bord du véhicule et s’installent derrière nous.

Clément qui commence à trouver le temps un peu long saute sur l’occasion pour aller voir ce qu’il se passe derrière nos sièges. Et c’est parti pour des éclats de rires, des « ola » qu’ils s’échangent inlassablement. La petite fille présente une petite grenouille à Clément. Elle l’amuse beaucoup car elle fait du bruit. Ils se la lance d’un côté, de l’autre. Celle-ci quitte le car un peu avant nous ce qui rend Clément très malheureux… Il s’attache de plus en plus vite aux enfants qu’il rencontre…

En quittant le car à notre tour, je découvre que la grenouille a été oubliée sur mon siège… Une belle surprise pour Clément. Cela ne l’empêche pas en arrivant à l’´hôtel de se rouler par terre en réclamant sa nouvelle amie…

L’hôtel Terraz Golf Hôtel Boutique n’est qu’à 5 minutes de l’aéroport. Il est assez onéreux mais nous économisons sur le taxi et la durée du trajet…

La chambre est spacieuse. Clément attrape le téléphone : « allo mamie Jeannette ! ». Il finit par téléphoner à toutes ses mamies et conclut par « ma ´che pas ».

La proprio nous a gentiment préparé le dîner. Nous nous installons confortablement sur une terrasse. Au menu : jus de mangue, salade de crudités, poulet à l’ananas, à la pomme et aux noix avec une purée pomme de terre épinards et pudding. Elle offre à Clément des biscuits bâtonnets au chocolat et discute avec lui en français. Elle lui suggère même de nommer sa nouvelle grenouille Cecilia comme elle !

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9 mai 2014 : San Jose

[spoiler]Le 9 mai

Lorsque nous arrivons sur la terrasse du petit déjeuner, nous avons le choix entre plusieurs tables disposant pour chacune d’un objet Costaricien. On choisit celle avec l’instrument de musique, un petit xylophone en bois. Clément accompagne plus ou moins agréablement notre petit déjeuner. Le gallo pinto est délicieux. Cécilia vient offrir une petite mangue bien juteuse à Clément. Elle lui épluche comme une banane. Il se régale.

Les dames de service nous interrogent au sujet de Clément. Elles ont elles aussi des enfants en bas âge. Elles trouvent que Clément est grand.

Avant de prendre l’avion, nous allons jouer dehors avec le petit ballon gonflable de Clément. Le joli jardin est baigné de soleil. Le portail s’ouvre sur un « Green ». On voit les golfeurs passer à pieds ou dans leur voiturette.

Cécilia est une grande dame de plus de soixante-dix ans, ancienne enseignante. Elle s’entend bien avec Clément. Depuis la terrasse, Cécilia lui parle, elle descend le rejoindre et joue à la balle avec lui avant de lui proposer une autre mangue. Le fruit est juteux, délicieux. Il faut en profiter, ceux sont les dernières que l’on mange aussi fraîches avant longtemps.

Il est l’heure de partir. Cécilia amuse une dernière fois Clément en dansant sur des airs costariciens que la radio diffuse. Elle lui offre deux petits biscuits chocolatés dont un en forme de cœur. Nous nous embrassons et grimpons dans la voiture de son mari qui nous accompagne à l’aéroport.

Il reste quelques colones à dépenser. On craque sur des peluches made in Costa Rica. Clément réclame « tapir rose, tapir rose » : son animal fétiche du moment et sa couleur préférée réunis ! Le tapir et un paresseux marron lui tiendront compagnie durant le vol.

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