Chine

19 octobre 2013 – Premiers pas en Chine – Beijing

[spoiler]19 octobre (bon anniversaire mémé), 6h15 passées, nous voici dans l’aéroport de Pékin. J’ai le nez bouché, les oreilles aussi (quelle horreur !) Clément a continué de dormir lorsque nous l’avons installé dans le sac de portage. Les bagages sont là : premier soulagement. En traversant la dernière porte : deuxième soulagement : j’aperçois un chinois avec une pancarte : « Thomas Parenteau » : à nous la Chine ! Youhou !Notre chauffeur ne nous adresse pas la parole, il ne parle pas un mot d’anglais. En mettant un pied à l’extérieur, je lève la tête au ciel, il n’est pas encore 7h et déjà j’aperçois un bout de ciel bleu, mais elle où la brume de pollution ? Je serais presque un peu déçue… On est vraiment à Pékin ?… Heu, je pense que oui car une odeur mêlant l’huile de friture et d’œuf parvient à s’infiltrer dans mon nez bouché.Arrivé à la voiture, notre conducteur met la pancarte dans le coffre et nous ouvre les portes passagers, j’en profite pour m’assurer de bien avoir lu le nom de Thomas tout à l’heure, je suis tellement dans un sale état que j’ai peut-être halluciné ! Non, tout va bien !  Maintenant, la seule chose qui m’importe c’est d’arriver à l’auberge de jeunesse. J’espère que notre chambre sera disponible tout de suite, je ne sais pas comment on tiendra le coup autrement.Après un certain temps, la voiture fini par s’introduire dans une ruelle, je reconnais le bâtiment. Deux petits lions et des lanternes rouges suspendues ouvrent le passage menant dans un petite cours calme. Le hall de l’auberge est spacieux, des canapés violets, un grand aquarium : ça va plaire à Clément !Génial : on peut déjà disposer de notre chambre ! Elle est au rez de chaussée, la fenêtre donne sur la cours. Je n’en reviens toujours pas du calme qui règne ici. La chambre est petite mais relativement propre. Je pense à Amel et soulève le matelas pour m’assurer qu’il n’y ait pas des puces… non même pas ! On monte le lit de Clément, on se débarbouille vite fait, un petit doliprane pour moi et c’est partit pour 6 bonnes heures de sommeil : bonheur ! Au réveil, mes oreilles se sont débouchées ! Thomas surtout est impatient de découvrir la ville.Il fait beau et doux (une dizaine de degré), le ciel est toujours bleu. On part en direction de la « bank of China », il nous faut retirer de l’argent pour payer l’hébergement. Plus loin, on s’engage sur un chemin piéton entouré de verdure et sans vraiment s’en rendre compte, nous sommes en train de longer un boulevard. Il n’y a pas tant de circulation que ça et les mobylettes sont toutes électriques. On arrive sur un marché de nourriture à emporter. Ça sent plus que jamais la fameuse odeur de friture et d’œuf auxquelles se rajoute une petite touche de grillé ! C’est sympa toute cette animation ! On découvre des brochettes de larves (je me promets d’y gouter quand j’aurais à nouveau retrouvé toutes mes fonctions gustatives), d’étoiles de mer… mais aussi avec des fruits caramélisés, c’est très joli ! On se retrouve sur une grande rue piétonne (à peine plus grande que la rue de la Ré. à Lyon) avec les grandes enseignes : Gap, H&M… Beaucoup de gens se retourne sur Clément jusqu’à ce qu’on commence à le prendre en photo sans vraiment nous demander notre accord d’ailleurs… mais je trouve ça encore drôle, je changerai certainement d’avis dans quelques jours… En soirée, on se décide d’aller manger dans un resto fréquenté uniquement par des locaux. Pour Thomas, ce sera le premier plat affiché à base de « pork », on verra bien… et moi, je demande une « soup » et prends une assiette de ce qui ressemble à des blettes. Ces dernières nous sont apportées telles quelles c’est-à-dire cuites mais froides, puis arrive un plat en bambou avec des raviolis cuits-vapeur à base de « pork » et un grand plat de bouillon avec des filaments jaunes pâles qui flottent, on croirait du chou ou du fromage mais il s’agit d’œuf. C’est bon. Pas besoin de proposer un petit pot à Clément, il se régale tout de suite ! (on verra les dégâts dans la couche demain…).[/spoiler]

20-22 octobre 2013 – Balades dans Beijing

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Clément s’est endormi sans difficulté, réveillé à 8h le 20 octobre, parfait ! On mange des brioches industrielles locales avec un bon thé vert, dans notre minuscule chambre où l’on s’y sent bien cependant. On enfile nos shoes et c’est parti pour un petit circuit que je nous ai concocté dans les hutongs (quartiers anciens… quelques-uns qui n’ont pas été détruits dans les années clinquantes et d’autres qui ont été reconstruits pour le tourisme) et parcs de Pékin. J’ai hâte de voir ce que ça va donner « en vrai » !En sortant de la cours de l’hôtel, on tourne à droite dans une ruelle et quelques cent mètres plus loin nous voici devant Cité Interdite ! Si j’avais imaginé me trouver ici un jour… je suis vraiment ravie ! On ira la visiter plus tard. On poursuit notre route en direction de la place Tiananmen. Le portrait de Mao est bien présent. On va devoir traverser la place pour accéder au premier hutong mais avant tous les sacs sont fouillés. En plein milieu de la place se dresse un immense bouquet de fleurs… ça ne fait pourtant pas oublier ce qu’il s’est passé ici.Nous arrivons, grâce au GPS que Thomas a installé sur son téléphone (pour une fois que je trouve un avantage à ce parasite !), au pied de Qian men qui signifie “porte d’entrée”. C’est une ancienne porte de la muraille qui entourait Pékin, construite au 15ème siècle. Une rue piétonne se présente devant nous avec des boutiques « tendances » : Séphora et compagnie alors nous nous dirigeons vers une rue parallèle où nous n’avons aucune difficulté à trouver un resto. Clément se régale de nouilles au soja et de riz cantonnais. Il n’a pas un gros appétit mais aime goûter à tout.La suite de notre ballade consistait à se diriger vers le Nord et traverser les parcs de la ville et les différents lacs : Nanhai, Zhonghai et Beihai. Mais tout à coup oh surprise : nous voici devant une immense sphère entourée d’eau et d’espaces verts : c’est le Centre National des Arts du Spectacle. Impressionnant ! S’ensuit une petite déception : nous n’arrivons pas à pénétrer les deux premiers parcs : des gardes sont devant, interdisent le passage. Nous n’avons pas peut-être pas pris l’entrée du bon côté… Donc on évolue sur quelques mètres, kilomètres ? au bord de la route qui je le confirme n’est pas si bruyante que ça et avec toujours de la végétation.On arrive finalement dans au parc Beihai : c’est joli et tranquille. Je ne m’attendais tellement pas trouver ça à Pékin ! Et cerise sur le gâteau, non mais qui aurait cru que l’on verrait un chanteur de rue ou plutôt « de parc » donc un chinois chantant la lambada,  oui, oui, la lambada ! Mémorable ! On poursuit la ballade dans les hutongs et autres parcs jusqu’à ce que le soleil se couche. Clément aura une nuit bien agitée.

Réveillé par Clément à 7h le 21 octobre, la nuit a été courte mais ce n’est pas grave, aujourd’hui on va visiter la Cité Interdite. C’est grandiose ! Les couleurs, les détails de chaque petite parcelle… J’ai vraiment l’impression d’être encore dans le film « le Dernier Empereur » que j’ai revu avant de partir. D’un coup on nous a tous demandé de sortir de l’enceinte de la Cité, on n’a pas trop cherché à comprendre… On avait vu l’essentiel et de toute façon avec Clément mieux vaut ne pas trop s’attarder. On continue de progresser dans la ville et tombons sur un petit marché de nourriture vraiment locale, nous nous laissons tenter par des biscuits : il y en a des sucrés, des salés avec ce petit goût de friture typique mais pas mauvais. Plus tard, on décide d’aller manger dans une pizzeria ! Oui mais pas n’importe laquelle une pizzeria chinoise recommandée par le Lonely Planet ! Elle est située dans une ruelle bien typique, dans la salle et pour le plus grand bonheur de Clément il y a un petit bassin avec des poissons. La serveuse s’empresse aussitôt de prendre NOTRE FILS pour lui montrer les poissons. On lui commande un bol de soupe de courge : délicieux ! Nos pizzas sont bonnes et surtout n’ont pas le goût de leur huile si… typique (pour ne pas dire dégueulasse). Nous quittons ensuite ce sympathique endroit pour nous rendre dans le Temple des Lamas. Je suis contente car physiquement je tiens bien le coup malgré mon manque d’activité et Clément dans le sac de portage.J’avais constaté hier que les chinois étendent leur linge un peu partout, sur les buissons des jardins publics par exemple. Et chemin faisant, (ce sera l’image du jour !) nous avons eu la plaisir d’admirer un slip violet étendu avec d’autres vêtements sur la barrière d’un hôpital ! Magnifique ! Le Lonely Planet nous explique que s’il y a bien un temple à voir c’est celui-ci. En effet, ça vaut le coup. Dans une des dernières salles, on peut voir un immense bouddha de 18 m de hauteur qui serait selon la légende taillé dans un seul bloc de bois de santal. On a pour la cinquantième fois de journée été pris en photo mais c’était sympa cette fois-ci parce que c’était les parents d’un petit garçon de l’âge de Clément. Dommage qu’on ne parle pas chinois… Le petit garçon portait un pantalon molletonné fendu au niveau de l’entrejambe, on voyait apparaitre ses petites fesses. Du coup je comprends pourquoi on ne trouve pas de couches dans les supérettes ! Comment va t’on faire ?!!!! Pour l’instant ça nous fait rire mais ça va bientôt devenir un réel problème !

Clément s’est réveillé à 10h ce 22 octobre, ce qui fait 13 heures de sommeil pour le schtroumpf ! Hier il a dû certainement nous entendre dire qu’aujourd’hui ce serait la journée repos pour lui ! Après le petit déj, on a trainé dans le hall de l’hôtel pour que Clément puisse gambader un peu. Thomas en a profité pour prolonger notre séjour ici et réserver taxi et trains à la réception pour les jours suivants.Rien de tel pour apprécier cette petite pause qu’un bon repas ! Nous nous sommes donc accordés le privilège « de faire nos gros » comme dirait Marie. Direction : pas très loin en fait ! : le Roast Duck Restaurant : spécialité : le canard laqué ! Dehors, le soleil est recouvert d’un épais voile blanc : pollution ou pluie à venir ?… Le resto est assez chic et la carte un peu spéciale… On peut choisir au menu du foie gras de canard parsemé de jolis vermicelles multicolores (comme sur les gâteaux !), ou encore de la tortue ! Et après on nous critique parce qu’on mange les grenouilles ! On a préféré choisir le canard laqué  et on a bien fait : un délice ! Mais pas très diététique (comme à peu près tout ici !), c’est un peu comme le kouign aman : le gras coule directement dans la gorge ! Clément est très content : il mange son bout de viande en se pinçant le nez « coin coin ! coin coin ! » En sortant, on voit des gens repartir avec des sachets très colorés sur lesquels sont imprimés des canards laqués : s’agit-il de canards lyophilisés ? On trouve ce type de produit un peu partout dans les supérettes, je ne sais pas si c’est bon mais ça a du succès !Au retour, nous avons traversé un marché bondé de chinois tenant à la main des brochettes de poulpe et autres viandes douteuses… On a vu les fameuses brochettes de scorpions : ils étaient encore vivants sur les pics ! J’avoue cependant que certains stands m’ont bien donné envie de revenir pour une petite dégustation…Fin de journée : ce sera pluie ! (on a bien choisi notre jour de pause !)

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23 octobre 2013La Grande Muraille au niveau de Mùtianyù – couleurs d’automne

[spoiler]23 octobre, les couleurs d’automne commencent à apparaitre sur le feuillage des arbres de Mùtianyù. C’est d’une splendeur !… Pas de mots pour décrire cette section de La Grande Muraille de Chine. Nous y passons la journée, accompagnés d’un soleil magnifique malgré la fraicheur (nous sommes à 1h45 au Nord de Pékin). Thomas a fait chauffer l’appareil photo ! Et moi ce sont les cuisses qui ont chauffées ! Quel réel bonheur d’être ici ! Mais j’ai quand même une pensée pour tous ces hommes qui ont participé à la construction de la Muraille. J’ai du mal à imaginer que c’est une œuvre humaine. Combien de briques ont dues être transportées dans ce milieu si hostile ?…Le chauffeur du taxi qui nous accompagne aujourd’hui est sympa et fait des efforts pour échanger quelques phrases d’anglais et même de français avec nous. Il me montre un petit carnet dans lequel des touristes  lui ont écrit quelques mots de français, d’espagnol etc. Son anglais est assez limité du coup il utilise son téléphone portable : il enregistre la phrase en chinois et son téléphone nous la traduit. En revanche lorsque c’est nous qui posons les questions, il ne les comprend pas tout à fait… dommage… Il a offert un petit éléphant à Clément.[/spoiler]

 

24 octobre 2013 – Retour à Beijing : le Palais d’été

[spoiler]Ce jeudi 24 octobre,  Clément s’est réveillé vers 5h30 puis s’est rendormi jusqu’à 10 h ! L’urgence du jour : trouver des couches. Nous demandons à une réceptionniste qui ne semble pas très sûre d’elle… On atterrit finalement dans un immense centre commercial hyper chic (je n’aime pas trop m’attarder dans ce genre d’endroit mais j’avoue que les vitrines sont très bien montées). Je finis par demander à des personnes présentes dans un joli stand. Une dame nous accompagne jusque dans un magasin de puériculture qui n’était pas tout à fait à côté, ils sont vraiment serviables ces chinois. Quel soulagement de trouver enfin des couches !Nous décidons ensuite de déjeuner avant d’attaquer la grande aventure du métro pékinois ! N’ayant pas envie de risquer de manger des fritures, nous nous dirigeons vers le resto où nous nous rendus le premier soir : raviolis-vapeur. Ces petits chaussons sont vraiment bons. Dans une petite pièce vitrée, une équipe les confectionne devant nous. Ils sont accompagnés d’un bouillon assez fade contenant des petits morceaux de maïs. Le repas est parfait, même pour Clément  qui d’ailleurs amuse toute la galerie!Nous voilà partis pour 45 min environ de métro en direction du Palais d’Eté, au Nord-Ouest de la ville. En fait, c’est moderne et il est très facile de s’y retrouver : tout est traduit en anglais. Ce qui nous surprend un peu c’est de devoir passer nos bagages aux rayons X en entrant. Il y a du monde mais cela reste fluide. Du personnel de sécurité est présent sur les quais. Dans les wagons, il y a des petites TV qui diffusent des images (à un moment des tanks puis un concert rock, de la publicité aussi), le déplacement du métro est indiqué en alphabet latin et il s’éclaire en rouge quand on a passé l’arrêt. FINGERS IN THE NOSE le métro en Chine !Le Palais d’Eté est situé dans un parc immense avec un lac qui occupe la majeure partie de l’espace.  On commence par traverser un pont au-dessus d’un canal, l’endroit est très charmant. On grimpe un peu par des escaliers taillés dans de gros blocs de roche (j’ai les mollets douloureux à cause d’hier !) pour accéder à différents palais. Le panorama sur la ville est intéressant. La peinture s’écaille un peu, les bâtiments ne sont pas aussi bien entretenus que dans la Cité Interdite (ça doit coûter une fortune). Cela n’empêche pas les motifs d’être superbes. On traverse une partie du lac en bateau pour accéder à une petite île mais une bonne partie est en rénovation. On franchie le pont pour revenir sur nos pas et : l’attraction des visiteurs : une espèce de canard géant (comme les canards de bain) flotte sur le lac. En fait, on en voit partout de ces canards depuis notre arrivée, on pensait que ça avait un lien avec les canards laqués puisqu’il y en a aussi devant les restos !!!… Je trouve cela très moche mais on a fait comme tout le monde : on a pris notre petite photo devant ! Faut aussi avouer que Clément est plus sensible aux canards qu’aux palais !Sur le chemin du retour, il y a foule dans le métro, c’est surtout le changement de ligne qui est un peu difficile. Sinon les gens me voyant avec Clément en portage, me proposent leur place assise (ils font pareil pour les personnes âgées). Clément a pris le pli : dès qu’une chinoise le regarde : sourire, coucou de la main, il y en a même une à qui il tendait la main pour qu’elle l’embrasse ! Quel coquin !Le soir, en traversant le marché pour se rendre à l’hôtel, nous avons testé des sortes de crêpes dans lesquelles on y met un long oignon cru avec un mélange de champignons noirs, pousses de soja cuisinés… et morceaux de viande (je ne préfère pas savoir quoi ni quelle partie !) cuisinés aussi avec des légumes. Le vendeur me propose de la sauce piquante, je dis non en lui montrant Clément. Eh ben !!! Heureusement que j’ai dit non ! Ça piquait à la limite du supportable pour moi ! Mais c’était vraiment délicieux. Bon du coup Clément a eu un petit biscuit-beignet torsadé en attendant de manger son petit pot dans la chambre puis au dodo, demain on lève tôt !Sauf qu’un groupe d’ados fait le bazar toute la nuit et comme par hasard ce sont des français ! Grrr ![/spoiler]

25-28 octobre 2013Pingyao

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Le réveil sonne à 6h ce matin du 25 octobre. Clément est mouillé, pas top les nouvelles couches… Hier j’ai trouvé une petite briquette de « vrai » lait et même du bio (selon les critères chinois !) !!! Trop fort ! Une brioche, une tasse de thé dans le ventre, nos sacs sur le dos et c’est parti jusqu’au métro (on l’a adopté !) en direction de la gare. Dommage, on doit changer de ligne pour un arrêt mais la ligne en question n’est pas accessible : il va falloir marcher… Au début, je dis à chaque fois à Thomas que mon sac n’est pas si lourd à côté du sien, qu’il devrait un peu s’alléger. Mais finalement, entre le manque de sommeil, la chaleur du métro et le poids des sacs, je commence à pâlir…

–        « Thomas donne-moi un sac s’il te plait ! »

La gare est organisée exactement de la même façon que les aéroports : contrôle des sacs aux rayons X, vérification des passeports, attente et dernier contrôle avant l’accès au train. Le premier coûte un peu plus cher mais dure moitié moins de temps, il s’agit d’un TGV en fait. C’est propre, spacieux et assez calme. Le deuxième qui doit nous emmener à Pingyao est quant à lui un « vrai » train : un peu plus sale et surtout bondé ! Et encore une fois, Clément est la star ! Une seule difficulté : s’extirper de la foule pour descendre à quai ! Une gentille chinoise nous a proposé de nous accompagner quelque part si besoin. Je lui ai répondu qu’un taxi doit venir nous chercher, enfin s’il ne nous a pas oubliés… lorsqu’arrive une femme toute essoufflée, parlant fort avec une affichette : « Thomas Parenteau ». Nous la suivons jusqu’à… une sorte de camionnette avec 3 rangées de banquettes complètement ouvertes sur l’extérieur ! Wahou ! Pas la peine de chercher où sont les ceintures !…

On sent tout de suite que ça y’est, nous sommes dans la Chine, la vraie ! : ça roule n’importe comment, ça klaxonne à tue-tête, il y a beaucoup de poussière et règne une odeur de brûlé. On est quand même contents ! Notre espèce de véhicule nous amène près des remparts (d’extérieur, on se croirait à Concarneau !!!), une petite route pavée les contourne. Nous entrons finalement par un petit passage qui conduit à notre hôtel. Sans exagérer : c’est magnifique ! En plus, la nuit commence à tomber. La réception de l’hôtel qui se trouve dans la salle de restaurant (qui est réputé pour être excellent) est uniquement éclairée par les lanternes rouges : quelle ambiance ! Une chinoise, en tenue traditionnelle, nous accompagne dans notre chambre. Nous passons par une cour qui est en fait un labyrinthe ! La déco est authentique : tout est en briques grises, des lanternes rouges suspendues, des arbustes par-ci par-là, de l’ail ou du maïs qui sèche par endroits, des petits lions en pierre et plein d’autres jolis décors. Nous parvenons après des tours et des détours à notre chambre : Yeah !!! Le lit typique chinois : un grand matelas surélevé qui prend toute la largeur de la chambre et du mobilier, des tissus, des tableaux qui restent dans l’ambiance. Avec Thomas, nous sommes sous le charme ! Et en plus, on sait qu’on va bien manger ce soir !!! (D’autant que nous sommes affamés, notre repas de midi n’a été que grignotages…).

Le 26 octobre, que le temps passe vite !… Nous commençons à prendre du retard sur l’itinéraire prévu. Difficile pour moi de voyager au rythme de Clément… tellement d’endroits à voir… Il va pourtant falloir faire des choix, il ne nous reste plus que 20 jours en Chine…

Clément tousse beaucoup. Aïe aïe aïe !… (Il a intérêt d’avoir une toux sèche car les granules homéopathiques pour la toux grasse sont restées à la pharmacie de Lorient !). Du coup, à contre cœur, nous allons rester au calme dans la chambre… au moins pour ce matin car Thomas et moi ne résistons plus à l‘envie d’aller voir ce qu’il se passe dans la vieille cité inscrite en 1997 au Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’UNESCO !!!

Après une « petite » sieste de 3h, Clément semble aller mieux. A peine avons-nous mis les pieds hors de l’hôtel que déjà une dizaine de chinoises (je les ai comptées !) s’agglutinent autour de lui ! C’est parti pour toute une série de séances photo ! Un peu plus tard, il y a même une dame un peu hystérique qui s’empresse de lui donner un biscuit (emballé hermétiquement !) et me l’arrache littéralement des bras ! Quand Clément ne veut pas, il ne se laisse pas faire et les gens n’insistent pas non plus (ils essaient juste un peu de ruser !).

On se balade dans les ruelles de la partie intramuros de la ville, hormis les babioles pour touristes, on trouve des brocantes (pour touristes aussi d’ailleurs !) et des magasins de chaussures ou chaussons faits sur place. C’est joli mais très pollué : une épaisse fumée blanche est omniprésente et une odeur de brûlé l’accompagne. Quel dommage…

Ça y’est, on les a surpris en flag’ !!! A Pékin déjà, nous avons remarqué, Thomas et moi, que des gens font les poubelles pour récolter les bouteilles d’eau en plastique. Au début, j’ai imaginé le pire mais comme ils font aussi le tri sélectif, je me suis dit que c’est peut-être juste leur job de recueillir les déchets en plastique à recycler… Et bien aujourd’hui, nous avons eu la confirmation que non, ils remplissent les bouteilles vides avec de l’eau douteuse ! Aaaarrrrhhhh !

Le taxi est ponctuel : 9h, nous sommes le 27 octobre. Nous voilà partis pour une journée de visites de quelques curiosités locales…

Le premier soir de notre arrivée, dans le restaurant de notre hôtel, un groupe de chinois assez classe : des hommes et une jolie femme dinait autour d’une grande table carrée à peine éclairés par les lanternes rouges. Cette ambiance sur fond de musique asiatique me rappelait le film « épouses et concubines ». J’avais bien vu car aujourd’hui nous visitons la résidence de la famille Wang et c’est ici que le film a été tourné ! Le site est immense (123 cours) : la famille devait être grande !!! Chaque parcelle de bois ou de pierre est sculpté, c’est magnifique mais un peu répétitif.

On aurait aimé visiter les habitations troglodytiques (le Lonely nous précise que près de 3 millions de personnes y vivent encore aujourd’hui), juste derrière les remparts de cette résidence. On a montré le nom écrit en chinois à notre chauffeur qui a acquiescé et nous a emmené directement à la deuxième étape du parcours : le château souterrain de Zhangbi. On s’est certainement mal compris… dommage… on a quand même pu apercevoir quelques-unes de ces grottes depuis la voiture…

Le château souterrain est un réseau de tunnels défensifs qui n’a d’ailleurs jamais servi. C’est très étrange, un travail titanesque pour creuser ces tunnels !  Je n’aimerais pas me perdre ici !… cela ne risque pas d’arriver, spontanément, un jeune garçon d’une dizaine d’année nous a accompagné avec son index et son sourire radieux comme seuls outils de communication.

Pour finir, nous avons visité un temple bouddhiste (et de deux !) : de très nombreuses statues mais je ne comprends pas suffisamment la signification de ce que je vois pour accrocher. J’ai surtout été marquée par l’échange que nous avons eu avec un monsieur qui maitrise bien notre langue : il est la caricature du chinois qui se marre dès que l’on prononce un son ! Génial !

28 octobre, nous allons tenter deux expériences aujourd’hui : couper les cheveux de Clément et prendre un train de nuit avec lui. Nous démarrons la journée en restant au calme dans la chambre, le temps de refaire les sacs et jouer avec Clément. À ce propos, à Pékin, nous lui avons acheté des albums à compléter  avec des autocollants. L’un d’entre eux raconte la version chinoise des 3 petits cochons. En effet, dans un passage de l’histoire, les 3 petits cochons se retrouvent autour d’une nappe pour pic niquer et que vont-ils bien pouvoir manger ?… Des frites dans un emballage rouge sur lequel est imprimé un M jaune par exemple !

Puis le moment tant redouté arrive. On a attendu qu’un épais voile blond obstrue complètement la vue de Clément pour se décider à lui couper les cheveux !  On installe Clément devant un dessin animé. Thomas se munit de ciseaux, moi de mes biscotos et nous voilà prêts à affronter le petit fauve ! Résultat :

« – un véritable chef d’œuvre !

– euh, on parle de Clément ou de sa coupe ?… »

On reporte à plus tard les dernières retouches mais je sais qu’on n’y touchera pas avant un certain temps !

En fin de journée, on décide de monter sur les remparts de la ville. Hormis les 2-3 rues colorées et animées, la vue est triste : poussière, pollution, quasi-absence de végétation, pauvreté… En fait, je pense qu’il est temps de quitter cet endroit. Je n’apprécie pas d’être parquée dans cette espèce de « cache-misère » à touristes.

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29-31 octobre 2013Xi’an

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Lever à 6h ce matin du 29 octobre : bon anniversaire maman.La nuit a été agitée…  pour moi ! Clément a beaucoup bougé mais a bien dormi sur les couchettes « molles » du train chinois ! Moi, j’ai dû lui résister pour ne pas finir pas terre tout en veillant à ne pas le réveiller.Nous choisissons de nous rendre à pied à l’auberge de jeunesse (45 min de marche). Cela nous permettra de voir la ville se lever. En fait, c’est surtout parce que nous n’avons pas eu de réponse de l’auberge à qui nous avions demandé de venir nous chercher ! On aurait pu prendre un taxi, bof…En traversant un parc, des personnes échauffent leur corps en jouant au badminton ou avec des mouvements collectifs de tai chi soit très lents soit accompagnés de musiques rythmées. Ce n’est pas la première fois que l’on assiste à ce genre d’exercices collectifs ou individuels en début ou en fin de journée. Ça me donne envie !La fin du trajet m’est difficile. Je n’ai pas de nausée (Thomas a encore allégé mon sac) mais un gros mal de tête, je manque de sommeil… Nous arrivons finalement devant le Han Tang Inn : ambiance de backpacker : déco d’Halloween,  drapeau de différents pays, musique anglophone… On n’a pas l’impression d’être en Chine. Ça manque un peu d’authenticité à mon goût. Mais quand même l’endroit est bien agréable et en plus, notre chambre est déjà disponible !Une bonne douche et une petite « reposade »  (comme diraient les Guevel) plus tard, nous voilà en route pour un resto où les nouilles mesurent plus de 3 m, mais nous ne le trouverons jamais ! Dans la rue, une dame nous indique une direction et une autre personne l’opposé !… Finalement, un petit étalage de légumes au fond d’un resto me plait assez. On rentre timidement : il n’y a que des chinois, rien d’écrit en anglais… Un serveur accompagne Thomas pour sélectionner : légumes, herbes, viandes, étranges boulettes. Le tout nous sera servi quelques minutes plus tard dans un bouillon accompagné d’un bol de riz. Clément s’amuse à pointer du doigt ce qu’il veut manger, il y a du choix et de nouvelles saveurs !Le ventre bien tendu, nous nous dirigeons vers le quartier musulman. C’est très animé et surprenant : on croirait voir des marocains aux yeux bridés ! Brochettes, nougat chinois, pains plats au sésame, marmites bouillonnantes sous des flammes immenses… On se laissera raisonnablement tenter par des kiwis séchés (toujours pratiques les fruits secs quand Clément a un petit creux) et une grenade. Au détour d’un petit souk, nous arrivons à la grande mosquée. L’architecture est identique à celle d’un temple bouddhiste seulement les bouddhas ont laissé place à des écritures arabes. Cette dernière visite un peu décevante clôturera la journée.

30 octobre. C’est l’histoire d’un empereur un peu mégalo qui fit construire et enterrer une armée en terre cuite grandeur nature ! Le but de ce projet titanesque (peut-être 8000 soldats et chevaux) serait soit de protéger l’empereur des mauvais esprits qui l’attendraient dans l’au-delà ou alors de lui permettre de continuer de régner après sa mort. C’était il y a plus de deux millénaires.Pour notre premier tour organisé, nous partons découvrir cette fameuse armée découverte par un paysan creusant un puits dans les années 70 (d’ailleurs nous avons même pu le voir lui aussi !). Comment un seul homme a-t’il pu imaginer réaliser une telle chose ? C’est grandiose ! Chaque guerrier est détaillé de manière différente (moustache, lacets…).La visite organisée par l’auberge de jeunesse nous permet de rencontrer d’autres voyageurs. Quel dommage que je maitrise si mal l’anglais… On sympathise avec Agnès, une française qui elle sera sur la route 9 mois durant. Quel cran de faire ça toute seule !

Nous décidons de retrouver Agnès en fin de journée.  Après un passage dans le quartier musulman (où Thomas ne résiste pas au nougat chinois !), nous nous attablons dans un resto réputé pour ses raviolis. Nous échangeons expériences de voyages, bonnes adresses et petits tuyaux autour de mets absolument délicieux.

Aujourd’hui, Clément a été difficile à gérer, il est parfois très coquin… Il grandit… Et il est peut-être un peu fatigué. Demain, nous allons nous accorder une journée de repos.

Le 31 octobre passé essentiellement dans l’auberge, bonne ambiance, aujourd’hui c’est Halloween.

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1 novembre 2013Yangshuo

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1er novembre, ce matin, un taxi vient nous chercher à 9h pour nous emmener à l’aéroport. La décision a été longue à prendre, nous partons finalement dans le Sud du pays. Telle une star internationale, Clément entre triomphalement dans l’avion. Sourire jusqu’aux oreilles, il fait des coucous à droite puis à gauche et ainsi de suite. A force d’être considéré comme un prince par nos hôtes, il finit par prendre la grosse tête !A notre arrivée, nous nous rendons directement à Yangshuo par taxi. Nous sommes très vite éblouis par les pics montagneux parmi lesquels notre chemin se fraie. Incroyable paysage ! Enfin un peu de verdure !Heureusement que nous ne sommes pas arrivés par nos propres moyens, l’auberge de jeunesse est quasi-impossible à trouver ! En effet, nous suivons une jeune fille qui vient nous chercher à la descente du taxi, elle nous accompagne dans une rue très commerçante puis nous bifurquons dans un petit passage où se trouve de chaque côté un stand de chapeaux, jouets… et  juste après, nous accédons à un escalier. Au premier niveau se trouvent des toilettes publiques et plus loin un passage qui mène vers d’autres boutiques… mais où allons-nous ?… nous montons encore un étage et à droite, sur une porte en bambou est inscrit Green Forest Hotel… je crains le pire !!! Nous traversons un couloir avec de chaque côté des portes numérotées et arrivons finalement dans une grande pièce commune très lumineuse avec une grande terrasse et vue sur les pics. La chambre est spacieuse, claire et sobre… mais un peu trop de bruits venants de l’extérieur… dommage.

Encore un endroit à touristes (il fallait s’y attendre, on fait LE circuit traditionnel), ça ne ressemble pas du tout au « village » qu’on avait imaginé ! On verra demain si c’est aussi joli qu’on nous l’a raconté. Pour l’heure, je déguste le poisson péché dans la rivière Li (enfin j’espère !) et cuit sur des piments : beaucoup d’arêtes mais très bon !

Le 2 novembre, rien de tel pour commencer la journée qu’un jus de mangue frais… et que l’ascension d’un des pics qui nous entourent ! Dur dur pour moi qui n’ai pas fait de sport depuis… depuis trop longtemps !

Qu’on est bien entourés de verdure ! En revanche le bruit de la ville (klaxons et musique chinoise) gâche un peu le plaisir. Mais la vue est imprenable… sur un pan ! Et sur l’autre, on peut voir toutes les constructions urbaines autour des pics, et au loin la fameuse rivière Li.

Sur le chemin du retour, il est l’heure de manger au moins pour Clément. C’est un grand moment : il déguste son dernier petit pot ramené de France. C’était bien pratique comme pique-nique ! Ici, à part des chips ou du poisson séché, on n’a rien trouvé à consommer froid.

En arrivant dans la ville, j’aperçois un marché couvert. « J’adore ça les marchés, on y va ? » … j’ai eu vite fait de déchanter ! Un véritable spectacle d’immondices ! J’hésite à écrire les quelques lignes qui vont suivre tellement c’est DEGUEULASSE ! Dans un seau, devant un stand, gisent quelques carapaces de tortues (venant d’être vidées). Un peu plus loin, un homme accroupi est en train d’enlever les poils à des gros rats morts posés à même le sol. Je détourne un peu la tête et mes yeux se posent sur un chien prêt à être… disons… cuisiné. Et il y en a d’autres sur les stands voisins… On bifurque vite sur les étalages d’épices et de légumes. Ces images resteront dans nos têtes un certain temps… Clément, lui était dans le sac de portage, il n’a pas eu le temps de comprendre ce qui nous a choqué.

Dans l’après-midi, nous décidons de nous rendre dans un parc, à proximité de l’auberge. Le parc est décevant pour sa végétation… mais pas pour Clément ! Il est très intéressé par des chanteurs qui s’adonnent à une sorte de karaoké chinois et qui chantent ou plutôt braillent comme des casseroles ! Puis il est émerveillé dans une zone où sont regroupés différents manèges. Et le mieux : les animaux taillés dans la pierre, à sa hauteur. C’est un endroit idéal pour rencontrer d’autres enfants de son âge (depuis le temps qu’on attendait ça !). Pendant que Clément s’amuse, nous nous faisons accoster par deux timides chinoises qui disent prendre des cours d’anglais. On a l’impression, qu’elles essaient juste d’avoir une conversation dans cette langue avec nous… ça manque de spontanéité… Je m’éloigne un peu d’eux pour surveiller Clément. Elles continuent de poser des questions à Thomas et finissent par lui demander son adresse mail… affaire à suivre…

Et nous finirons la journée dans un resto végétarien ! Nous en avons trop vu aujourd’hui…

Ce 3 novembre sera une journée douloureuse pour nos sensibles arrière-trains ! Nous louons des vélos et nous nous offrons même le luxe de prendre un casque chacun et un siège pour Clément ! Nous choisissons un itinéraire peu fréquenté. Après avoir laborieusement traversé le cœur de la ville où la circulation est dense, ou plutôt bordélique, nous arrivons rapidement dans la campagne. Bonheur total, cela faisait longtemps que je n’étais pas montée sur un vélo : sensation de liberté ! L’air est doux et quel réel plaisir de n’entendre que le bruit des oiseaux !  Nous évoluons sur des chemins cimentés, c’est idéal pour rouler. Au début, la végétation est dense, beaucoup de bambous puis les terres sont cultivées : riz, maïs, différents légumes verts à feuilles, arbres à agrumes, à kakis… On peut voir les paysans travailler, transporter leurs récoltes sur des chariots qu’ils tirent eux-mêmes. On traverse des villages, les habitations sont construites en général sur 3 niveaux.

Pour le déjeuner, nous nous attablons sur une terrasse offrant une vue sur la rivière Li. Nous commandons une bière locale bien fraîche. Et comble du bonheur, il y a quelques jouets crasseux pour Clément ! Toute la famille est contente ! Le repas est un peu gras mais bon.

On a le choix entre faire demi-tour en vélo ou en bateau. Que nenni ! On prolonge l’itinéraire pour faire une grosse boucle ! Nous voilà repartis, en grimaçant un peu, les selles sont vraiment inconfortables ! Les pics karstiques qui nous entourent offrent un paysage atypique et superbe. On voit la fameuse « moon hill », qui doit son nom à l’ouverture en forme de lune ou d’arche dans la montagne.

Aujourd’hui, on en a pris plein la vue… et plein les cuisses !

4 novembre, on enfile les chaussures de rando et c’est parti pour de nouvelles aventures pédestres cette fois-ci. En allant à la gare routière, nous marquons un arrêt devant une vitrine, serait-ce des sandwichs que nous apercevons ? On va tenter l’expérience des clubs sandwichs et croques monsieur chinois jaune fluo… Ça complètera notre maigre pique-nique composé de tomates, crackers, banane et kiwis secs. Nous prenons le bus pendant 3/4 d’heure jusqu’à Xingping, le point départ de notre rando. On entame notre marche par la traversée du vieux village et on poursuit en longeant la rivière Li. Le sentier est très accessible. C’est charmant mais le bruit des moteur de bateaux est assourdissant. Il fait beau et chaud, Clément n’a pas de couvre chef. Nous n’avons pas d’autre choix que de lui acheter un ridicule chapeau imitation chapeau de paille avec des oreilles et une frimousse animale cousus dessus. Clément est trop mignon avec !
La pause déjeuner aura lieu au calme d’un verger, sous un arbre à pomelos. Nos sandwichs sucrés salés ne sont pas terribles. Clément préfère les tomates et les crackers.
A un moment donné, nous devons prendre un bateau et traverser la rivière afin de poursuivre notre rando. Une dame au large sourire un peu édenté à qui nous refusons d’acheter des fruits ou des cacahuètes, nous parle chinois et commence à nous suivre. Nous retrouvons un couple de chinois qui a pris le bus avec nous ce matin. On entame la conversation avec le gars. Il nous explique que la dame rentre chez elle en empruntant le même sentier que nous. Lui travaille en Arabie Saoudite, il est ingénieur pour une boîte chinoise pétrolière et son amie est sage-femme, elle travaille en Chine. Chemin faisant la vieille dame nous offre ses paquets de cacahuètes, elle explique à nos compagnons de fortune qu’elle en a plein le jardin. Un  peu plus loin, elle nous invite à diner chez elle. On est obligé de décliner l’invitation, le dernier bus partira vers 18h pour nous ramener à Yangshuo. Par contre on accepte avec plaisir le thé qu’elle veut bien nous offrir ! Nous nous installons sur de petites chaises en bois, dans une cours attenant à sa maison. Des objets comme de la vaisselle sale trainent un peu partout. Elle sert du thé froid certainement préparé ce matin à notre nouvel ami dans un gobelet en carton. Elle rince le gobelet avec ses doigts aux ongles noirs et sert du thé à thomas. Elle nous offre les oranges qu’elle voulait nous vendre il y a encore une heure… Ça me gêne un peu toute cette générosité. Elle commence à expliquer que pour avoir notre bus retour, on peut soit marcher encore assez longtemps soit nous y rendre en bateau. On décide tous les quatre d’y aller à pieds, en fait ce n’est pas si loin. Mais la dame continue de nous suivre, ou plutôt de nous indiquer le  chemin jusqu’au bateau… « Ce n’est pas cher, seulement 20 yuan par couple ». Le conducteur du bateau en empoche 20 et donne les 20 autres yuan à la dame ! Elle nous a bien eus !… Arrivés près de l’autre rive, notre conducteur nous demande 25 yuan de plus pour nous déposer à l’endroit où nous devons prendre notre bus !…
Nous échangeons nos adresses mail avec nos nouveaux amis. Nous nous reverrons peut être du côté de Shanghai.
En rentrant à l’auberge de jeunesse, Clément est tout de suite à l’aise : il court chercher un petit chien en peluche. La télé diffuse une émission  qui présente des chanteurs. Clément est scotché, il danse, ça amuse tout le monde ! Il joue un long moment avec les filles de la réception.

Le 5 novembre, petite dernière journée bien calme à Yangshuo. Nous avons acheté un petit carnet de voyage à Clément, j’espère que l’on croisera sur notre route de bons dessinateurs…

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 6 novembre 2013 : Shanghai

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Ce 6 novembre, nous prenons le bus en direction de l’aéroport. Clément est calme, il regarde à travers la vitre, dernier au revoir à ces pics montagneux si caractéristiques…En sortant de l’avion, nous prenons directement le métro et descendons à People’s Square. La station est immense. Une jeune femme blonde nous voyant un peu désemparés, nous propose son aide. Elle nous suggère de prendre la sortie n° 20… sauf qu’au lieu de lui demander où se trouve cette fichue sortie n° 20, je lui demande si elle réside ici. Elle me répond que oui, elle est suisse.On prendra finalement à la sortie n° 17… En remontant les escaliers, on découvre enfin le bleu du ciel et… des pics, des pics de buildings ! Bonjour Shanghai !Nous nous y sommes pris un peu tard pour rechercher un hébergement, les auberges de jeunesse affichaient complet. Du coup, nous avons sélectionné le Marvel Hotel avec l’aide du Lonely Planet : « catégorie moyenne, très bon rapport qualité/prix » et surtout « double vitrage et emplacement central ». C’est vrai qu’il ne pouvait être mieux placé. Mais quel luxe nous nous offrons là ! C’est deux à trois fois plus cher qu’une auberge de jeunesse et tellement moins chaleureux, accueillant… Le bâtiment datant des années 30 a du charme mais il est austère et notre chambre est spacieuse, classe : baignoire et tout mais on ne s’y sent pas à notre place.

Comme par hasard, la rue perpendiculaire à notre hôtel est réputée pour sa cuisine de rue ! Bon ce n’est pas ce qu’il y a de plus pratique avec Clément, pour ce soir nous irons au calme d’un resto mais ce n’est que partie remise !

Le 7 novembre est un grand jour : je me lance ! J’ai tout l’attirail : passeport, portefeuille, guide touristique, portable de Thomas avec GPS intégré, traducteur français-chinois, français-anglais, le petit papier sur le réceptionniste a tout noté en chinois. Thomas me briffe une dernière fois. Et me voici partie d’un pas certain, deux rues plus loin (j’ai vérifié au moins 5 fois sur le GPS si je me rendais au bon endroit !) pour… tenter d’acheter deux tickets de bus pour demain ! Quelle aventure !… D’autant que je repars bredouille après avoir demandé ou plutôt mimé et montré mon fameux « petit-papier-sur-lequel-le-réceptionniste-a-tout-noté-en-chinois » à quatre personnes différentes ! Tous m’ont envoyée à l’arrêt de bus. J’ai fini par utiliser le traducteur sino-français et un gentil monsieur m’a expliqué en anglais que les tickets s’achètent directement dans le bus…

Après une bonne fondue chinoise (agneau, pommes de terres, épinards : très diététique !), nous nous rendons à pieds à la concession française. Le quartier est charmant c’est vrai mais j’aimerais mieux pouvoir revenir 90 ans en arrière, ressentir l’ambiance qui y régnait à cette époque. Les boutiques sont agréablement décorées, on ne s’y attarde pas trop avec Clément. Je retiens surtout les jolis vêtements : robes, tuniques, etc. (pièces originales, très chères…) Le quartier est envahi de restos ou bar souvent occidentaux… Finalement, j’apprécie plus les ruelles traditionnelles dans lesquelles on se hasarde un peu pour éviter les grands boulevards. On y voit vivre les « vrais gens ».

Sur le trajet du retour, on croise quelques personnes faisant la queue devant une petite échoppe. Un homme y prépare des nouilles à emporter. « On tente ? » On commence à saturer des noodles lyophilisés industriels.

Nous nous sentons bien à Shanghai. Malgré les grandes avenues et la circulation dense, les trottoirs sont larges. La ville est aérée. En effet, les buildings n’ont pas une base très imposante proportionnellement à leur hauteur. On est toujours surpris en levant la tête de voir qu’effectivement « ils grattent le ciel ». De nombreux squares et parcs avec des jets d’eau apportent un peu de tranquillité et de verdure.

Finalement les nouilles sont bonnes (et encore moins chères qu’au supermarché), un peu piquant pour Clément (on a dû les rincer dans l’eau chaude). Avec une grenade au dessert : le repas est parfait ! Et surtout on apprécie le calme de la chambre.

Vers 20h, Thomas va courageusement tenter de se faire couper les cheveux dans un salon que nous avons repéré hier. En Chine, les salons de coiffure ouvrent tard le soir. Certains, assez grands, plutôt fréquentés par les jeunes, me donnent l’impression que c’est un endroit à la mode où les amis peuvent se retrouver pour passer du temps ensemble. En parlant de mode, les coiffures actuelles sont particulièrement « fun », Thomas va essayer de ne pas revenir avec une coupe d’Iroquois… !

Une bonne heure plus tard, les cheveux en bataille et un large sourire aux lèvres, Monsieur mon mari vient de vivre un grand moment ! L’équipe de coiffeurs ne parlait pas un mot d’anglais. Ils ont demandé à Thomas de choisir entre 3 tarifs mais de quoi s’agissait-il ??? Heureusement un client parlant un peu anglais a fait comprendre à Thomas que les tarifs correspondent aux 3 niveaux de compétence des coiffeurs. Il a choisi le niveau intermédiaire et ça lui a très bien réussi !

La journée du 8 novembre sera consacrée à la visite de Zhujiajiao, la Venise chinoise, une ville de canaux. Nous nous rendons à la gare routière et nous voici embarqués pour un trajet d’une heure en car. Les voitures sont nombreuses sur l’autoroute mais ce n’est pas un problème pour notre chauffeur qui n’hésite pas à emprunter la bande d’arrêt d’urgence. Les chinois ont une façon bien à eux de conduire : ils ne roulent pas très vite, utilisent très peu leur frein mais beaucoup le klaxon. Ils foncent quelque-soit l’obstacle en klaxonnant et si ça ne passe pas, ils contournent par la gauche… ou par la droite. Sur une deux voies, il n’est pas rare de voir trois voies de circulation.

Arrivés à destination, le GPS a quelques difficultés à nous proposer un plan détaillé. Un conducteur de pousse-pousse nous offre ses services, pour une fois, nous acceptons volontiers. A la force de ses jambes, il nous dépose en quelques minutes à un pont qui marque l’entrée de la vieille ville. Un vent léger et doux nous accompagne dans les ruelles commerçantes qui bordent les canaux. C’est plein de charme : les pavés, les saules-pleureurs, les jolis ponts, les bateaux silencieux …

Sur le trajet retour, la personne en charge du paiement du transport dans le car où nous nous installons, a carrément ignoré Thomas quand il essayé d’en savoir plus sur l’itinéraire jusqu’à Shanghai. On s’est fait avoir ! Le trajet est deux fois plus long qu’à l’aller ! La dame avait intérêt à remplir son bus pour qu’il parte rapidement, rien à faire du petit Clément qui aurait mieux aimé gambader plutôt que passer deux heures coincé entres les sièges et les pattes de ses parents. Thomas met du temps à décolérer, plus que jamais il voudrait savoir parler chinois !

Pendant que Clément barbotte dans son bain, Thomas part affronter la jungle urbaine pour ramener quelques denrées à sa tribu affamée. Ce sera un vrai festin : nouilles, escalopes de viande panées, lait chaud sucré aux graines ou haricots ? (le goût est proche du riz au lait) avec ma petite touche perso : quelques tomates et autres fruits !

Le 9 novembre, je n’arrive pas à croire que Jeoffrey ait déjà 20 ans ! Bon anniversaire mon Jojo !

Petite matinée calme à l’hôtel… enfin avec Clément qui découvre de nouveaux objets à monter-démonter, escalader…

Pour le déjeuner, le choix du resto est très rapide : on s’arrête là où ça grouille ! On choisit les photos qui nous plaisent sur les menus chinois ou on montre les plats sur les tables voisines ou encore on se laisse guider par les serveurs. Comme on est les seuls occidentaux, ils sont aux petits soins pour nous. Donc ça fonctionne bien et ce n’est pas cher.

Nous commençons par nous rendre dans la vieille ville de Shanghai. On retrouve l’architecture traditionnel chinoise, c’est sympa même si c’est bondé (nous sommes samedi !). Nous passons un agréable moment dans le jardin Yuyuan : les arbres centenaires, les carpes… Et puis il y a le bazar de Shanghai ! Ça vaut le détour ! J’en connais quelques-unes qui jubileraient ici !

On prolonge jusqu’au Bund : ça existe pour de vrai ? Ce n’est pas juste un montage-photo de buildings plus extravagants les uns que les autres ?!!! On se balade sur la grande allée qui longe le fleuve jusqu’à la tombée de la nuit. Petit à petit, on voit le quartier s’éclairer, un spectacle incontournable à Shanghai.

Clément quant à lui, il se croit sur la Croisette ! Une vraie starlette ! Tous les chinois veulent le photographier !

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10 novembre 2013 : Hangzhou

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Le dimanche 10 novembre s’intitulera « comment acheter un billet de train en Chine sans carte d’identité chinoise ». D’abord, on fait la queue 25 minutes au guichet automatique : trop facile, tout est écrit en anglais ! Sauf qu’au moment de payer, il faut présenter la puce électronique de sa carte d’identité chinoise !… Et c’est parti pour re-20 minutes de queue ! Au guichet, l’employé parle à peine anglais mais Thomas avec beaucoup de patience s’est bien débrouillé.En fin d’après-midi, il fait nuit et il pleut, serions-nous arrivés en Bretagne ? Nous sommes à Hangzhou ! Nous avons quelques difficultés à trouver l’auberge dans cette grande ville (comme partout en Chine, je m’attendais à trouver un petit bled tranquille). Nous nous abritons sous un viaduc, au niveau d’une grosse intersection, c’est ici selon le GPS que devrait se trouver notre logement. Oups ! Ça va être bruyant !Après avoir sollicité plusieurs personnes, une jeune fille nous accompagne jusqu’à la bonne rue, et grand soulagement : passé le boulevard, c’est immédiatement beaucoup plus calme ! L’auberge de jeunesse YMCA est située dans les locaux d’une ancienne église. C’est original !Nous quittons rapidement notre chambre pour aller dîner. Nous devons faire quelques courses et ça tombe bien : une grosse enseigne Carrefour se présente à nous ! La curiosité nous y conduit très vite ! On y trouve effectivement des produits français, c’est onéreux. Nous achetons quelques bricoles essentiellement pour Clément. Non, non, nous ne cèderons au fromage !

Ce soir, je mangerais bien une bonne soupe… Dans le restaurant, la carte est en fait un grand pan de mur rempli de photos. J’indique donc ce qui pourrait ressembler à une soupe de potiron à la serveuse… « Eh ce sera un flan aux œufs pour Madame ! » Sauf que le petit nappage au caramel est en fait une sauce salée !…

 

 

Lundi 11 novembre, Hangzhou n’est pas réputée pour son Carrefour mais pour son « merveilleux Lac de l’Ouest » dixit le Lonely Planet. Nous marchons environ 500 m depuis l’hôtel pour nous rendre au bord du lac. Quelle ambiance ! Musique à fond, les couples se forment pour danser ou apprendre quelques pas de danse. Un peu plus loin une dame a accroché sa radio à la branche d’un arbre et, sur une musique plus calme, pratique le tai chi. Nous continuons de longer le lac et assistons à un spectacle de jets d’eau sur fond de musique classique chinoise. Plus tard dans l’après-midi, de l’autre côté, les pêcheurs ont aussi droit d’en avoir plein les oreilles ! Dans un parc, des hommes secouent un arbre pendant que d’autres plus bas ramassent des petites branches qui en tombent. « De quoi s’agit-il ? » Ils ont dû m’entendre penser car ils viennent nous faire gouter à ce drôle de fruit. L’extrémité des branches s’épaissit et cache un fruit au goût de noix et de banane. C’est compliqué à manger mais très bon.

On enfile les kilomètres sans vraiment s’en apercevoir. Finalement nous aurons fait le tour du lac aujourd’hui dans les allées et ponts aménagés, sous les érables, les ginkgos, les saules… Clément a appris un nouveau mot : paon. Un véritable coup de cœur, il en reparlera jusqu’à ce qu’il s’endorme ! C’est vrai qu’ils sont magnifiques, même sans faire la roue.

Ce soir, nous nous arrêtons dans un resto de poisson.  Nous choisissons des crevettes pour Clément : elles nous sont présentées vivantes dans l’aquarium ! Justes cuites à l’eau : un délice ! (La dernière fois qu’on en a commandé, en montrant Clément pour qu’ils comprennent qu’on ne veut pas que ce soit épicé, ils nous ont servi des crevettes frites dans une pâte à beignet avec une sauce très grasse et sucrée !). Pour thomas et moi, le repas est aussi un régal !

 

Le 12 novembre, Hangzhou est sous la pluie et nous sous la couette ! Journée calme dans notre chambre. Thomas est allé faire quelques emplettes… à Carrefour ! Le camembert allemand en conserve et le bleu danois ne sont vraiment pas fameux !

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13 novembre 2013 : Huangshan

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Mercredi 13 novembre, la pluie s’est arrêtée. Il nous faut environ 3h30 de car pour nous rendre à Hangkou. Clément est bien occupé à coller et décoller ses gommettes sur les sièges en cuir. Il fait aussi l’intéressant (dans le style : je me force à rire) devant un groupe de chinoises complètement gagas de lui. Les « sandwichs-maison » au fromage se laissent bien manger finalement…Nous allons dormir au pied de la montagne dans le Huangshan Mo Yuan Fashion Hotel. Un si long nom pour désigner un hôtel à la déco sympa : peintures murales, ombrelles au plafond et petit poissons rouges.En fin d’après-midi,  nous allons nous promener dans le village qui manque un peu de charme à cause de ses bâtisses blanches construites à l’identique le long d’un cours d’eau accessible par de petits ponts.Nous avons longuement à venir ici à cause du temps de ces derniers jours, il est prévu de la neige pour demain…

 

Ce 14 novembre, nous nous levons tôt pour prendre la navette de 6h30 qui nous amènera… au téléphérique. Arrivés devant l’endroit, nous décidons quand même de faire l’ascension jusqu’aux monts Huang à pieds. Yes, je suis soulagée !

Une petite bruine nous oblige à mettre la capuche mais pas de neige. La visibilité s’arrête à une trentaine de mètres. On entend et on devine un petit cours d’eau à travers la forêt de bambous. Plus haut nous verrons des pins, la fameuse roche jaune et pas tellement grand-chose de plus. Nous ne sommes vraiment pas les seuls à nous aventurer le long de ces interminables escaliers de pierre menant aux « montagnes jaunes ».

A deux reprises, des hommes, avec beaucoup d’humour, miment à Thomas que c’est moi qui porte l’enfant et pèsent ses sacs en riant, l’air de dire « c’est quand même plus léger ». On leur fait des gestes pour expliquer que c’est chacun son tour. Ils sont drôles ces chinois !

3h30 plus tard, nous sommes arrivés à notre hôtel Behai au sommet de la montagne. Une bonne douche, un repas chaud et Clément est parti pour 3 heures de sieste !

Normalement, demain, il devrait faire beau. Nous devrions pouvoir assister au lever du soleil.

 

Le 15 Novembre : « fabuleux spectacle de la « mer de nuage » : de lumineuses nappes de brume encerclent la montagne, tapissant gouffres et vallées » : c’est ce que l’on aurait pu voir si l’on s’était levés tôt pour assister au lever du soleil depuis les monts Huang ! En plus, dans la penderie de notre chambre, des manteaux sont mis à disposition justement pour cette occasion. On a préféré laisser Clément dormir…

Nous mettons donc le nez dehors bien après l’aurore… La météo ne s’était pas trompée : le soleil est là !

Des chemins et surtout des marches en pierre donnent accès à des points de vue et aux sommets. Nous décidons d’aller en découvrir quelques-uns. Quel paysage spectaculaire ! Par contre, ça grouille ici. Entre le téléphérique qui déverse des touristes par dizaines et même par centaines, accompagnés de leur guide avec audiophone, c’est tellement discret ! On croise aussi de nombreux porteurs. Ce sont des hommes qui, avec deux barres de bambou et deux morceaux de cordes, transportent des charges énormes : denrées alimentaires, pierres, WC (oui oui !) et matériaux divers… Et même des personnes sur des sièges tenus par deux hommes.  Ils sont impressionnants !

Nous ne pouvons malheureusement pas trop nous attarder, le car qui doit nous ramener à Shanghai part à 15h30. Pour descendre de ce pays des merveilles, nous prenons donc le téléphérique : et c’est de là qu’on assiste au meilleur ! C’est ÉNORME ! Incontestablement la plus belle vue que nous avons eu depuis le début du voyage en Chine. Descendre au milieu de ces montagnes abruptes me donne  le vertige !

Après toutes ces émotions, nous partons pour 6h30 de car avec Clément. Quelle journée ! Le transport pour Clément se passe plutôt bien (heureusement que Winnie l’ourson et ses compères sont là !)

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16 novembre 2013 : Shanghai, le dernier jour en Chine.

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Déjà quatre semaines de passées dans cet incroyable pays. De sa grande superficie, nous n’en avons vu qu’une infime partie : des villes en perpétuelle construction, des campagnes abandonnées par les jeunes, des palais, des temples, des paysages sublimes. Les sites sont bien entretenus et aménagés pour faciliter l’accès. La Chine est un pays pollué, poussiéreux mais aussi coloré  avec le soin du détail dans l’architecture, les étoffes… Voyager avec Clément et nous organiser au jour le jour n’ont posé aucun problème. Des gens, j’en retiens qu’ils sont gentils et amusants.  Mais si Clément n’avait pas été là, notre vision aurait été différente. C’est vrai qu’ils crachent beaucoup, qu’ils bousculent dans le métro, etc. Mais dès qu’ils aperçoivent Clément, ils s’illuminent. On nous cède toujours la place dans les transports en commun. Clément a été gâté : petits jouets, friandises, fruits et même des graines de tournesol ! Et des sourires, bisous, caresses… Certains étaient prêts à tout lui donner pour le prendre dans les bras le temps d’une photo ! Je ne sais pas le nombre de clichés qui ont été pris de Clément mais c’est impressionnant ! Entre ceux qui nous demandaient et ceux qui le faisaient plus sournoisement. Il faut savoir que les Chinois ne font jamais une seule photo à la fois, c’est toujours par dizaines !

En Chine, à aucun moment nous ne nous sommes sentis mal à l’aise ou en insécurité. Au contraire, pour Clément, les gens étaient parfois plus protecteurs que nous !

Nos contacts avec les Chinois ont été limités à cause de la barrière de la langue. Le fait de ne pas pouvoir loger chez l’habitant était un peu regrettable. Et puis le rythme et les besoins de Clément ne nous ont pas permis de voir ou vivre tout ce que l’on aurait souhaité (j’ai encore du mal à m’y faire).

Pour cette dernière journée, comme il fait beau nous n’irons pas visiter l’incontournable musée de Shanghai (grhhh !…) mais allons nous promener dans la ville du cōté des concessions françaises. En traversant un parc, on voit comme de nombreux chinois prennent soin d’eux. Autant on n’a vu une seule fois des jeux pour enfants, par contre, on trouve de partout des bancs de muscu et autres appareillages du même type. Et les gens les utilisent ! En observant les personnes âgées s’étirer, on est impressionné par leur souplesse. Dans ce même parc, de nombreuses cages à oiseaux sont suspendues aux arbres. Je ne sais pas quelle est cette variété d’oiseaux mais les groupes d’hommes à proximité semblent prendre l’affaire (je ne sais pas de quoi il s’agit !) très au sérieux. On n’entend pas que les oiseaux piailler… Une dame chante dans un micro devant toute une assemblée de seniors.

A la nuit tombée, au niveau du quartier piéton des concessions françaises, une femme joue à faire des bulles de savon à sa petite fille âgée de 3-4 ans. Clément s’élance frénétiquement au milieu des petites bulles : il explose de joie ! Un vrai bonheur d’observer les enfants qui s’amusent : belle dernière image de Chine.

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