Voyage culinaire

CHINE

Tout d’abord, il faut savoir qu’en Chine on n’a jamais vu de nems !

La liste est très longue de toutes les spécialités que nous y avons découvertes ou redécouvertes. C’était varié, plein de saveurs et surtout rien à voir avec ce que l’on trouve dans nos restos chinois de France.

La cuisine de rue est particulièrement excellente, peu coûteuse (moins cher qu’un bol de noddles lyophilisés) encore faut-il oser y goûter… Nous ne sommes jamais tombés malade à cause de la nourriture.

Dans les superettes, les fruits et légumes standards ont été  « boostés » : trop beaux, trop gros. A la campagne, les gens cultivent eux-mêmes leurs légumes dans un coin de jardin, un potager collectif ou des jardinières posées sur le trottoir. En fruit, on retrouve souvent le kaki frais ou séché. Quant au légume, c’est souvent le même qui revient dans les recettes, il s’agit d’une sorte de blette.

Dans tous les kiosques, supermarchés… des buns chauffent dans des sortes d’étuves. Ils remplacent un peu nos sandwichs. On en trouve de plus « appétissants » dans les restaurants. Les buns sont des sortes de chaussons cuits à la vapeur. La pâte est briochée. Ils sont farcis de viande de porc le plus souvent.

Les dumplings, ou raviolis comme on dirait en France, qu’ils soient frits, cuits à la vapeur ou dans un bouillon sont excellents. Généralement ils sont farcis aux légumes mais on en trouve agrémentés de nombreuses façons. Présentés dans un bouillon, les mini-dumplings apporteraient différents présages suivant le nombre contenu dans la première cuillère.

Ce que nous avons mangé le plus, ce sont des sortes de poêlées de nouilles, légumes, viandes sautés. C’est délicieux mais ils ont la main lourde sur l’huile ! D’une manière générale, même si c’est gras, les cartes des restaurants proposaient toujours des légumes.

Le riz est évidemment un ingrédient important dans l’alimentation chinoise. Clément a apprécié le riz cantonnais avec ses toutes petites crevettes.

Dans la région de Pingyao, les pâtes fraîches étaient une spécialité. Avec une forme de grand rectangle, et accompagnées de légumes, viandes, piments… un régal.

Le tofu est également très présent en Chine. Thomas et moi n’apprécions pas forcément cet aliment.

Le canard laqué, en tout cas celui que nous avons dégusté à Pékin était incroyablement bon. Doré et croustillant à la perfection et vraiment tendre à l’intérieur. Clément se régalait en répétant « coin coin » le nez pincé !

Sur les rives de la rivière Li, nous avons goûté au poisson local grillé, bourré d’arrêtes (forcement j’ai pris le moins cher…). Les crevettes sont fréquemment proposées. Un fois nous en avons commandé à Clément, elles nous ont été apportées en beignet noyées dans une sauce rouge aigre-douce. L’ensemble est franchement très gras, assez bon mais pas forcément adapté au petit schtroumpf.

Nous avons également beaucoup aimé la fondue chinoise, le hot pot. Des lamelles de viande d’agneau (découpées sur le trottoir) que l’on cuit dans un bouillon parfumé d’aromates et d’épices. On peut y plonger des légumes, d’autres viandes ou poissons. Accompagnés de sauce à la cacahuète, au piment…

Dans les aliments un peu surprenants pour les occidentaux que nous sommes, on retrouve les brochettes de scorpions vivants, d’étoiles de mer et différents insectes. Nous n’y avons pas goûté. Sur la carte d’un restaurant assez chic, nous pouvions commander entre autre de la tortue. Et dans certaines régions, les Chinois mangent du chien. Dans les petites épiceries, à côté des buns, on trouve de grosses saucisses piquées sur des bâtonnets comme des sucettes. C’est franchement peu appétissant !

Les desserts sont rares. Le haricot, principalement rouge, est à l’origine des principales recettes sucrées. On le retrouve dans les brioches, le lait chaud sucré servi dans des kiosques… Nous avons goûté à une sorte de pâte fruits cuites à la vapeur aux haricots de différentes couleurs. Celui au haricot vert était vraiment spécial !

Je me souviens aussi de la fois où voyant une photo de flanc aux œufs, j’en commande pour Clément. En fait le flanc était salé et le coulis avait la même couleur que le caramel mais était salé… En revanche, nous avons savouré de délicieux fruits et jus de fruits frais.

Le thé est la boisson principale. L’eau n’étant pas potable, elle est tout le temps bouillie. Les chinois ont l’habitude d’avoir avec eux (sur le bureau, dans la voiture, dans la main s’ils se promènent…) une sorte de gourde transparente à large goulot dans laquelle nagent des feuilles de thé et qu’ils remplissent d’eau régulièrement. Dès que l’on arrive au restaurant, on nous sert souvent d’office du thé vert, parfois au jasmin. On peut aussi boire des infusions de chrysanthème. C’est un peu spécial. La deuxième boisson que nous avons le plus consommé est la bière, la Tsingtao.

        → Buns

        → Dumplings

        → Wok céleri et noix de cajou

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JAPON

Sur le plan culinaire, c’est au Japon que nous avons été le plus surpris. En revanche, au bout de deux mois de voyage, nous avions l’impression de manger souvent la même chose. Attention, je ne dis pas que c’était mauvais, loin de là !

Le plat de base est la soupe de ramen. C’est un repas complet d’environ 6 € constitué de nouilles (udon : grosses et blanche, soba : plus fines au blé noir etc), d’un bouillon, de quelques champignons, d’œufs durs dont le jaune est fondant ou d’un œuf cru, de tranches d’échine de porc et de petits oignons que je connais sous le nom de cébettes. On trouve de nombreuses variantes avec du sésame, du piment, du miso…

La soupe miso est incontournable. Les japonais en consomment matin, midi et soir avec parfois des petits cubes de tofu soyeux. J’ai gouté à la soupe du Nouvel An au miso blanc. C’était épais, sucré, bref écœurant.

Le riz prend une place essentielle dans la cuisine japonaise. Il remplace en quelque sorte notre pain. On trouve en supermarché des sachets d’aromates avec des algues, des graines… pour relever un peu le goût. Je ne sais pas si c’est la façon de le cuire, la qualité ou autre chose : il est tout simplement délicieux. Collant juste ce qu’il faut pour être facilement préhensible avec les baguettes. Les onigiri sont les sandwichs nippons. C’est en quelque sorte du riz aggloméré en forme de triangle, nature ou farci de poisson, œufs de saumon, etc. et que l’on tient avec une feuille d’algue (comme les sushis).

Les bentos sont des boîtes avec différents compartiments qui constituent un excellent repas complet à emporter. On y retrouve du riz, du poisson, des légumes « vinaigrés » etc.

Nous avons visité d’extraordinaires marchés aux poissons. A Sapporo, nous y avons savouré un petit bol avec des œufs de saumon, des oursins succulents, du crabe et des poissons crus (personnellement je n’apprécie pas trop les sashimis, le poisson cru). On a mangé plusieurs fois des sushis : crabe, mayonnaise, thon, saumon, avocat, sorte d’omelette sucrée… il en existe des multitudes. C’est vraiment très bon. Nous avons mangé des huîtres cuites, des noix de saint jacques crues ou encore séchées… Clément a beaucoup apprécié les soupes de petits coquillages (sorte de palourdes).

Moi qui pensais que les japonais mangeaient très équilibré, j’ai changé d’avis en découvrant les tempuras ! Ce sont des beignets : de légumes, de poisson, de poulet…  avec une sauce aigre-douce et un bol de riz, ça vous achève !

Le bœuf de Kobé est le plus connu mais il en existe dans d’autres régions. « Démoniaque » selon Thomas.

Les sashimis ne sont pas que du poisson cru, ils existent aussi à la viande de cheval par exemple. C’est la spécialité d’Asahikawa.

Les légumes ?… Le wakamé se situe quelque-part entre la fève et la graine du haricot vert. Un des rares légumes que l’on a pu trouver pour Clément durant notre séjour en dehors des tomates-cerises et de petits concombres qu’il grignotait tels quels.

Les okonomiyaki sont de délicieuses galettes-omelettes cuites sur une grande plaque chauffante devant nous : au niveau d’un comptoir ou sur notre table. Elles sont garnies de tranches de lard, de poulpe, fruits de mer, parfois même de nouilles et riz mélangés !…

Au Japon, il existe aussi les restaurants de yakitoris, les fameuses petites brochettes. A l’origine, elles étaient au poulet mais on en prépare au porc, au bœuf avec le fromage à l’intérieur…

La cuisine « gastronomique » japonaise est le kaiseki. Il s’agit d’un festival de petits mets surprenants remplis de saveurs. Un moment inoubliable.

Pour les desserts, c’est à peu similaire à la Chine : on retrouve de la  « pâte de péteux » (haricot rouge), comme dit Thomas, à peu près partout. Même les pépites de chocolats sont souvent remplacées par des haricots rouges ! On peut déguster des pâtisseries à base d’une sorte de pâte de riz gluant… ça colle aux dents ! Nous en avons goûté de bons au chocolat et à la cannelle. Dans un hébergement traditionnel, un thé nous a été apporté accompagné d’un petit bol de « jus de péteux » tiède, très sucré dans lequel nageaient des boulettes de riz gluant. Dans les « pâtisseries » japonaises, nous retrouvons beaucoup le thé vert en poudre : le matcha. Finalement, tout ce qui pourrait nous évoquer la pistache ou la menthe est en fait du thé vert : choux à la crème au thé vert, glace, biscuits au chocolat blanc au thé vert… même les snacks sucrés (KitKat, Mikado…) sont au thé vert !

Dans les boissons, le thé matcha remporte la vedette. C’est celui qui est utilisé pour la cérémonie du thé. A Sapporo, nous avons bien sûr consommé la bière du même nom dont la recette a été rapportée d’Allemagne par un Japonais. Les japonais accompagnent souvent leur repas de bière. Elle remplace le vin en quelque sorte. Etant assez légère, elle s’accommode bien avec tout leur plat. Enfin, le saké froid ou chaud nous a réchauffé en cette période hivernale ! Par contre, je n’ai jamais vu les fameux petits verres avec les hommes tout nus qui apparaissent au fond !!!

        → Soupe de ramen

        → Soupe miso

        → Yakitoris

        → Onigiri

        → Okonomiyaki

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NOUVELLE-ZÉLANDE

Pas grand-chose à dire sur la « gastronomie » de ce pays qui se limite à des fritures ! Les habitudes alimentaires se rapprochent de ce que l’on peut trouver aux Etats-Unis avec les problèmes de surcharge pondérale qui en découlent. D’une manière générale, la vie et donc la nourriture est très chère en NZ.

Dans les grandes villes, il est possible de très bien manger mais il s’agit de cuisine internationale. On peut tout de même déguster des huîtres et moules (géantes) avec un vin blanc local.

Sinon, au bord des routes, on retrouve des fish & chips un peu partout. Même les fruits de mer (noix de saint jacques comprises) sont proposés en beignets !

La viande d’agneau est excellente. On peut la faire griller sur les nombreux barbecues à disposition sur les aires de pique-nique, etc.

Dans les supermarchés, de la fêta « au bon lait de brebis » est parfois vendue, elle coûte une fortune.

Les yaourts sont en fait de la crème fraîche aromatisée et sucrée.

Les kiwis viennent en partie d’Italie… C’est complètement fou !

Dans un lodge, nous avions le bonheur d’être réveillés par la délicieuse odeur de pain aux céréales et de muffins.

        → Muffins

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PÉROU

Nous ne sommes restés que dix jours dans ce pays haut en couleurs et en saveurs.

Avocats, fèves, épis de maïs, figues de barbarie, petites bananes… Le marché de Chinchero m’a laissé un merveilleux souvenir !

Les soupes de quinoa, de lentilles, de poulet, de légumes divers sont fréquemment proposées dans les restaurants.

A Lima, j’ai goûté au carapulcra qui est un ragoût de pommes de terre séchées. C’est un plat en sauce avec de la viande de porc et accompagné de riz. Une autre spécialité que j’ai découverte au Pérou sont les papas a la huancaína ce sont des pommes de terre nappées d’une sauce crémeuse au fromage, sans saveur particulière.

Le maïs, qu’il soit bouilli, à la base d’un gâteau ou les grains simplement grillés et salés en apéro sont particulièrement appréciables quand on a pour unique référence les conserves « Géant vert » !

Il existe aussi le tacu tacu composé de riz présenté comme une grande galette pliée en deux. Le marisco c’est-à-dire accompagné de fruits de mer est un régal.

Le poisson est très présent dans la cuisine de péruvienne. Le ceviche est une spécialité de poisson ou fruits de mer crus, marinés dans du jus de citron vert avec des oignons, de la coriandre et des piments. Thomas n’est pas prêt d’oublier le poulpe grillé en salade qu’il a mangé à Lima.

Du côté de Cusco, nous avons vu à quoi ressemble un cochon d’Inde rôti, le cuy. Il est présenté entier, avec ses petites dents bien visibles… Hum, appétissant !

Pour les pique-niques, les empanadas sont une solution pratique et savoureuse.

Dans les boissons, nous avons beaucoup bu de maté de coca. Les feuilles simplement infusées dans l’eau chaude aideraient à moins souffrir de l’altitude.

Dans les sodas, j’ai découvert l’Inca Cola, un soda jaune fluo au goût de chewing-gum. La compagnie Coca-Cola le commercialise et il fait l’unanimité au Pérou. Je ne saurais pas dire pourquoi, moi qui ne bois du soda qu’exceptionnellement, j’ai apprécié cette boisson !

Le maïs violet compose la chicha morada. Ce jus de fruit très sucré a un goût assez peu prononcé.

L’alcool national est le Pisco, une eau-de-vie de raisin. Le pisco sour, un cocktail très bon et rafraichissant à condition qu’il ne soit pas trop sucré.

        → Salade de tomate, oignon rouge et coriandre

        → Pisco Sour

        → Soupe de quinoa

        → Soupe de lentille

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ARGENTINE

Ce qui saute en premier aux yeux lorsqu’on arrive à Buenos Aires, c’est le nombre de restos italiens. Pâtes maison, pizzas et glaces, les immigrants italiens ont largement imposé leur cuisine.

La viande grillée de bœuf et d’agneau est incroyablement bonne et cuite à la perfection. Même les carnivores modérés comme moi sauront l’apprécier. Accompagnée d’un Malbec argentin : c’est parfait ! Les restaurants spécialisés dans les viandes grillées sont les parillas. Faciles à reconnaître : devant la vitrine des agneaux entiers, ouverts, cuisent lentement autour d’un feu.

Attention, le chorizo signifie saucisse. Si l’on veut goûter un chorizo comme on l’entend chez nous, il faut demander le chorizo rosa.

Les escalopes milanaises apparaissent souvent dans les menus et même dans les sandwichs !

Les espagnols ont aussi laissé leurs traces avec les empanadas. Les trois farces les plus communes sont à base de bœuf, de poulet et de verduras (épinards). Ceux à l’agneau de Patagonie sont excellents tandis que les jambon-fromage sont particulièrement insipides…

Parmi les spécialités que nous avons découvertes, il y a le locro. Il s’agit d’un ragoût de maïs avec de la viande, de gros haricots blancs. Très bons et copieux. Nous avons découvert d’autres sortes de ragoûts à l’agneau et au riz ou encore aux lentilles.

Sinon, on trouve facilement des soupes de légumes diverses, généralement non mixées.

En poisson et fruits de mer, les espagnols ont apporté la recette de la paëlla. On retrouve souvent de la truite (trucha) dans les cartes des restaurants de Patagonie. Mais le poisson est souvent trop cuit… A Ushuaia, le cebolla, le crabe royal, fait beaucoup parler de lui. C’est dans un restaurant ressemblant plutôt à une cantine que nous avons savouré un délicieux ragoût de poulpe et crabe royal. Clément a adoré !

Toujours à Ushuaia, c’était très convivial de partager quelques picadas (tapas) arrosés de bière locale avec des amis belges fraichement rencontrés !

Pour les desserts, on retrouve souvent des glaces artisanales. La ville d’El Calafate porte le nom d’une baie du même nom que l’on peut manger notamment sous forme de confiture, de glace ou de liqueur. La duche de leche, confiture de lait semble être la fierté de la Patagonie. Les alfajores sont des petits gâteaux ronds fourrés à la dulce de leche ou à la confiture. On les retrouve dans tous les commerces, ils remplacent un peu nos barres chocolatées. C’est très sucré et pas franchement délicieux. Enfin le flan casero, le flan aux œufs maison est le petit plaisir de Clément. Le chocolat est également à vendre dans les boutiques touristiques, très cher et rien d’exceptionnel…

En boisson : « bon bah y’a le vin argentin ! »…

En Argentine, la consommation de maté est une curieuse tradition. Les argentins en consomment en moyenne 5 kg par personne et par an ! Les feuilles broyées de maté sont versées dans une sorte de verre épais et recouvertes d’eau chaude. On boit l’infusion grâce à une paille en métal filtrante. Dans la rue, ils sont nombreux ceux qui se promènent avec leur verre à la main et leur Thermos d’eau chaude sous le bras. (J’en ai même vu un, un jour, remplir son gobelet de maté avec du Fanta !…).

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Chili

Notre première étape chilienne était en Patagonie.

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